La ministre de la Santé, Loub Yakout Zaidou, a tenu vendredi dernier, un point de presse pour sensibiliser sur l’épidémie Coronavirus qui sévit en Chine et qui nécessite l’attention de tous. A l’entendre, la propagation de ce virus est très inquiétante, elle dépasse la Chine et beaucoup de pays sont touchés. Aux dernières nouvelles, 3 cas confirmés ont été recensé en France. «Il est important de rappeler qu’il n’existe aucun vaccin et le traitement est symptomatique, mais il faut prévenir cette maladie», a-t-on indiqué.

La ministre a souligné que le traitement repose sur des mesures préventives, à savoir «éviter les contacts avec les animaux vivants ou morts», «se laver régulièrement les mains avec du savon», et «ne pas manger de la viande non cuite».

La ministre de la Santé a informé que depuis l’apparition de cette maladie, son département est resté en contact avec l’Organisation mondiale de la Santé (Oms) pour évaluer les risques aux Comores.

«Il est à noter qu’aucun cas douteux n’est enregistré aux Comores», a-t-elle tenu à préciser, cependant, vu les échanges et les migrations entre la Chine et les Comoriens, le pays anticipe avec des mesures préventives, notamment renforcer la surveillance au niveau des portes d’entrées : les ports et les aéroports.

«Nous devons faire une large diffusion des définitions des dégâts et informer la population et le personnel médical. On doit également avoir des échanges en permanence et surtout identifier dès maintenant un site de mise en quarantaine au cas où serait détecté un cas», a annoncé la ministre Loub Yakout.

Pour sa part, le représentant de l’Oms aux Comores, Dr Abdoulaye Diarra, rappellera que cette épidémie a été déclarée officiellement le 31 décembre en Chine et des mesures ont été prises vu l’importance du nombre de cas rapportés.  «Le directeur général de l’Oms a convoqué le comité d’urgence il y’a trois jours, pour voir si l’Oms pouvait déclarer cette épidémie comme une urgence de santé publique, de portée internationale, et cela a été reporté pour quelques temps car il y a encore des éléments inconnus, notamment par rapport à l’épidémiologie de la maladie», avait-il déclaré.

Dr Abdoulaye Diarra n’a pas caché son inquiétude. Il ainsi a montré que l’épidémie est très sévère et le nombre de cas augmente très rapidement. A l’entendre, l’Oms encourage les pays à prendre des mesures de surveillance.

«Des équipements ont été constitués pour pouvoir renforcer la recherche. Pour le moment, il n’y a pas de médicament ni de vaccin contre cette maladie. Le traitement est essentiellement basé sur le symptôme. Les équipes sont à pieds d’œuvre pour pouvoir rapidement comprendre tous les tenants et aboutissants de cette maladie et trouver des médicaments et vaccin», a-t-il rassuré avant d’ajouter qu’en attendant, il a été demandé aux pays de renforcer la surveillance et travailler étroitement avec les ministères des transports et les agences de voyages. Le personnel de santé et les voyageurs devront être sensibilisés par rapports aux différentes possibilités et mesures à prendre