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Coronavirus à Ndzuani I Des efforts à fournir encore dans la prévention

Coronavirus à Ndzuani I Des efforts à fournir encore dans la prévention

Santé | -   Sardou Moussa

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Les habitants de l’île peinent à observer un respect strict des mesures de prévention, lesquelles ont été renforcées le lundi dernier par le chef de l’Etat. Hier mardi, l’on a relevé plusieurs regroupements pour des obsèques dans plusieurs localités, alors que parmi les mesures réintroduites, figure «l’interdiction de tout regroupement religieux ou culturels». Au niveau du transport en commun, «l’obligation du port du masque» est assez respectée, mais le problème se pose au niveau de la distanciation physique.

 

La progression de la pandémie de Covid-19 semble se stabiliser à Ndzuani. D’après le dernier bulletin d’information de la Direction régionale de la santé de l’île, sortie hier mardi 26 janvier, entre la veille et mardi 26 janvier, 8 nouveaux cas ont été déclarés, mais au même moment 8 autres malades guéris ont été enregistrés.
Il y a eu un nouveau décès, faisant passer la liste totale des victimes du Coronavirus dans l’île à 20. Actuellement, il y a encore 9 malades hospitalisés à l’Hôpital de l’amitié comoro-chinoise de Bambao-mtsanga, mais aucun en soins intensifs.

En gros, l’île a enregistré, depuis l’apparition de la pandémie dans le pays au mois d’avril dernier, 571 cas, dont 261 guéris et 290 toujours actifs. Le district sanitaire de Mutsamudu reste le plus touché, avec 244 cas, suivi de celui de Domoni, 100 cas. Le plus faible taux d’infection est relevé dans à Tsembehou, où l’on dénombre seulement 28 cas. Mutsamudu compte naturellement le plus grand nombre de décès cumulés, 9, suivi de Ouani, 4.

Les habitants de l’île peinent cependant à observer un respect strict des mesures de prévention, lesquelles ont été renforcées le lundi dernier par le chef de l’Etat. Hier mardi, l’on a relevé plusieurs regroupements pour des obsèques dans plusieurs localités, alors que parmi les mesures réintroduites, figure «l’interdiction de tout regroupement religieux ou culturels».

Au niveau du transport en commun, «l’obligation du port du masque» est assez respectée, mais le problème se pose au niveau de la distanciation physique. Il faudra sans doute encore redoubler les séances de sensibilisation dans les communautés pour persuader le plus grand nombre de la nécessité d’abandonner les activités à risque, car beaucoup continuent de les ignorer. Pas plus tard que le jeudi dernier, un policier municipal a été «roué de coups» à Shiwe, pour «avoir interrompu une cérémonie de mariage, interdite en raison de la situation sanitaire liée à la Covid-19», d’après les explications du maire de Mutsamudu.

Sensibilisation, mais aussi coercition, parfois. La gendarmerie, déployée à cet effet sur la route depuis quelques jours, a commencé depuis la semaine dernière à annoncer aux chauffeurs que seulement trois passagers sont autorisés sur chaque siège dans les bus, au lieu de quatre habituellement, et un seul au siège de devant avec le chauffeur, au lieu de deux. Mais dans les faits, la surcharge est souvent tolérée. De même, très peu de taxis et bus sont équipés de gels hydro alcooliques ou d’eau de lavage des mains, comme cela a été également exigé. En somme, les gendarmes ne contrôlent le plus souvent que le port du masque.

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