La campagne de dépistage de masse de la population a bien démarré lundi 29 mars. L’opération est supervisée sur l’ensemble des îles par le nouveau cadre de gestion de la coordination de la Covid-19. Des équipes composées d’infirmiers et de laborantins ont été mobilisées pour assurer cette campagne de dépistage de masse d’une grande partie de la population dans les différents centres dédiés.
Malgré les recommandations des médecins et les mauvais souvenirs laissés par la première et la deuxième vague, les gens ne se bousculent pas dans les différents centres de dépistage. Les citoyens semblent désintéressés sans doute en raison de la baisse du nombre des cas et des décès.
Trois personnes à Moroni en 24h
En l’absence de sensibilisation, Al-watwan a contacté la Major du laboratoire du Centre hospitalier de Moroni Mbuweni (Pmi), Tarima Said Hachim et le Dr Said Junior, médecin-chef du district de Hambu pour s’enquérir des nouvelles sur le déroulement de la campagne de dépistage de masse.«On a commencé comme prévu et annoncé le dépistage de masse pour ce lundi 29 mars. Mais faute de sensibilisation, le dépistage se poursuit mais très faiblement. Le lundi au Pmi de Mbueni-Moroni, de 8h à 16h de l’après-midi, seules 3 personnes sont venues se faire dépister.
Aujourd’hui, on était à Hahaya, et si ce n’est que par le fait que je sois passée par le préfet du district qui a ensuite discuté avec des représentants des villages, on n’aurait pas atteint ce nombre de 16 personnes dans toute la région. Vu que demain on sera à Mkazi, on a dû aussi prévenir les habitants de Mavinguni, et de M’vuni afin qu’ils se préparent eux aussi à venir se faire dépister» se plaint la major Tarima Said Hachim.
Les équipes sont aujourd’hui obligées de mener une campagne de sensibilisation, la veille, dans les zones de dépistages avant de s’y rendre. De son côté, le Dr Said Junior a fait savoir que dans le centre hospitalier de Mitsudje, «21 personnes avaient été dépistées le lundi». La faible mobilisation de la population pourrait s’expliquer, en grande partie, par une faible sensibilisation. La campagne de vaccination doit démarrer le 5 avril, la sensibilisation de la population n’est toujours pas au rendez-vous.
Adabi Soilihi Natidja
