Contrairement au reste de l’archipel, où la circulation du Coronavirus est en ce moment presque maîtrisé (21 cas actifs au dernier décompte dans les trois îles indépendantes), Mayotte amorce de nouveau une rechute. Le préfet de cette quatrième île comorienne occupée vient de sonner l’alerte. «Après être resté le département le moins touché par la Covid-19 pendant quatre mois, Mayotte est aujourd’hui menacée par une nouvelle vague déclenchée par un nouveau variant delta très contagieux et provoquant des formes graves de la maladie», ont affirmé les autorités occupantes dans un post publié le lundi dernier sur les réseaux sociaux.
En effet, selon l’Agence régionale de santé (Ars) de Mayotte, du 29 au 4 septembre, 146 nouveaux cas de Covid-19 ont été enregistrés dans l’île. C’est une « augmentation de 47,7 % du taux d’incidence », note-elle. Une situation qui a amené la préfecture, après concertation avec les «forces vives du territoire», à annoncer le retour des mesures de prévention contraignantes, dès le mercredi 8 septembre. Port du masque dans l’espace public et dans les écoles, limitation de l’accueil dans les commerces, les lieux de culte, interdiction des rassemblements de plus de dix personnes dans les lieux publics, en font notamment partie.
Le cas de Mayotte devrait alerter également le reste de l’archipel, avec lequel elle entretient des liaisons maritimes et aériennes régulières. Le port de Mutsamudu accueille par semaine plusieurs centaines de personnes venues de Mayotte, en grande partie des personnes refoulées. C’est « plus qu’inquiétant », admet le coordonnateur de la lutte contre la Covid-19 au niveau de Ndzuani, Dr Anssouffoudine Mohamed. Il assure toutefois que ses hommes sont toujours déployés au port pour tester tous les passagers venant de l’île hippocampe. Reste à espérer que ce filtre ne soit pas défaillant.