logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Covid-19 I Des cas confirmés à Mwali après 4 mois de répit

Covid-19 I Des cas confirmés à Mwali après 4 mois de répit

Santé | -

image article une
Un homme originaire de Djwayezi est suspecté d’avoir contracté le coronavirus après un séjour passé en Afrique du Sud. Sa belle-mère ainsi que sa femme ont aussi été testées positives à la Covid-19.

 

Depuis plus de quatre mois, l’île de Mwali n’avait enregistré aucun cas de coronavirus. Ce n’est plus le cas depuis quelques jours puisque le dernier bulletin a fait état de trois cas. On apprend qu’une femme enceinte aurait présenté des symptômes cliniques. Admise aux urgences, elle a été confirmé positive au coronavirus. Son mari, de retour d’Afrique du Sud présentait les mêmes symptômes et a été testé positif à la maladie. 


En Afrique du Sud, avant de regagner les Comores, il avait déjà effectué des tests, mais ces derniers se sont avérés négatifs. Arrivé aux Comores, il a commencé à présenter des symptômes. Sitôt alerté de la situation, le comité scientifique insulaire chargé de la Covid-19 à Mwali s’est rendu à Djwayezi. Il se trouve qu’un membre de la famille de ses beaux-parents ainsi que sa belle-mère ont été soumis à des tests et les résultats se sont avérés positifs. 


Le problème qui se pose est que sa belle-mère gère une école coranique à son domicile. Étant donné la situation, l’hypothèse selon laquelle bon nombre d’élèves de cette école coranique soient contaminés n’est pas du tout écartée. Et puis, l’école coranique n’est toujours pas fermée malgré la situation.

Relâchement 

La situation à Djwayezi sur l’île de Mwali est “très alarmante suite à des cas confirmés sur une famille entière”, affirme des sources hospitalières. Depuis plusieurs mois, les mesures barrières étaient négligées et un grand relâchement avait été constaté. 

La population niait en quelque sorte l’existence de la maladie sur l’île. “Il y avait une négligence manifeste au niveau de l’île. Moi en arrivant ici, je ne croyais pas que la maladie existait. Contrairement à Ngazidja, lorsque vous rentrez dans les institutions, on vous exige de porter un masque, mais ici, ce n’était pas le cas. Les gens avaient complètement oublié l’existence de la maladie et c’était une affaire classée”, nous explique une personne sur place. 


Après quatre mois de répit, les autorités sanitaires de l’île avaient prévu d’annoncer la fin totale des mesures notamment du couvre-feu mais la donne semble changer puisque ces nouveaux cas confirmés viennent installer le doute et l’angoisse sur l’île Djoumbe Fatima. 


Suite à cette découverte, le comité scientifique chargé de la maladie compte engager une grande sensibilisation et prendre les mesures nécessaires afin de faire face à la maladie. 


Mais jusqu’à hier jeudi, le respect de ces mesures n’a pas eu l’effet escompté puisque ni dans les écoles ni même dans les hôpitaux le port du masque ne semble obligatoire et chacun agi en totale violation des mesures barrières.

Yahya Zakaria

Commentaires