Le président de la République, Azali Assoumani, donnera demain samedi 10 avril le coup d’envoi de la campagne de vaccination. C’est la ministre de la Santé qui l’a reconfirmé hier à la presse au sortir d’un Conseil interministériel consacré à la situation sanitaire. «Ce sera samedi à 9h 30 à l’hôpital El-Maarouf», a précisé Loub Yakout Zaidou.
Les autorités sanitaires n’ont pas encore dévoilé officiellement le calendrier ni les modalités pratiques de la vaccination mais réitèrent leur souhait de toucher au moins 60% de la population pour atteindre l’immunité collective. «C’est notre objectif pour le moment», a indiqué le Dr Ridhoine Mohamed, membre du nouveau cadre de gestion de la coordination nationale anti Covid-19.
Le pays dispose, à ce jour, de 100.000 doses de vaccins «Sinopharm» mais le gouvernement attend «l’arrivée de doses» dans le cadre du programme Covax. Le porte-parole du gouvernement, Houmed M’saidie, avait annoncé un projet de commande de doses de vaccins. «Des fonds ont été mobilisés», avait-il indiqué.
Des sessions de formations au profit des équipes en charge de la vaccination ont démarré sur l’ensemble des îles. Infirmiers d’Etat et sages-femmes, agents des forces de sécurité, journalistes et d’autres agents de terrain ont été mobilisés pour des séances de sensibilisation sur la campagne.
Les médecins recommandent la vaccination de «quatre publics cibles prioritaires» au tout début de l’opération. «Les médecins, les forces de sécurité, les enseignants et les personnes qui souffrent de comorbidités», a expliqué le Dr Ridhoine Mohamed.
La situation épidémiologique reste, certes, stabilisée mais les autorités sanitaires restent encore prudentes. Le pays entre dans une période marquée par des mouvements de circulation et de contacts de masse. «Nous devons encore rester vigilants, le virus est là», a reconnu Loub Yakout Zaidou dans son compte-rendu après la fin du Conseil interministériel.
A ce jour, 47 personnes sont actuellement suivies à domicile, d’après le dernier bulletin de santé lu hier à la télévision nationale par le directeur général de la Santé, Dr Aboubacar Said Anli.
