La campagne de vaccination contre la Covid-19 a été officiellement lancée hier lundi 12 avril à Ndzuani, en présence du président de la République et de nombreuses autres autorités. Azali Assoumani a, dans son intervention, imploré la clémence de Dieu pour nos compatriotes tués par la pandémie, et une protection divine à «nous tous» qui l’ont échappé jusqu’à présent.
«C’est une coïncidence heureuse de débuter le vaccin en entrant dans le mois sacré de ramadan», est-t-il persuadé. Et à propos de ramadan, il a rappelé que «les ulémas nous ont assuré qu’on peut être vacciné en plein jeûne». Le chef de l’Etat a aussi voulu rassurer ses compatriotes par rapport aux prétendus effets secondaires du vaccin anti-Covid-19. «N’ayez pas peur, le vaccin je l’ai fait, il n’y a aucun problème», a-t-il affirmé, remerciant au passage les pays et les organisations qui «nous ont aidés».
Observer les mesures de prévention
Il a enfin rappelé que parallèlement au vaccin, un dépistage massif contre la pandémie est en cours, et a fait savoir que selon les prévisions du comité scientifique, l’ensemble des Comoriens devraient pouvoir être vaccinés d’ici au mois de septembre prochain.
Avant le chef de l’Etat, la ministre de la Santé, a rendu grâce à Dieu de «nous avoir permis de combattre efficacement la maladie» jusqu’à n’avoir pas beaucoup de cas aujourd’hui. Mais elle a en même temps rappelé la pandémie existe toujours aux Comores, et que chacun se doit de continuer à observer les mesures de prévention. La ministre a par ailleurs loué l’engagement du président de la République, ainsi que ses efforts pour équiper les établissements hospitaliers du pays bien avant l’arrivée de la pandémie.
À l’occasion de ce lancement, une liste d’un certain nombre de personnes, essentiellement des personnalités publiques, a été d’abord établie pour recevoir le vaccin. La ministre rappellera dans son discours que, pour ce début de campagne, sont prioritaires le personnel médical, les personnes souffrant de maladies chroniques ainsi que les gens âgés de plus de 60 ans. Mais après la cérémonie, plusieurs autres personnes volontaires se sont fait vacciner. Parmi elles, le préfet de Mutsamudu, Ali Boura Soilihi, qui, pour rassurer ceux qui éprouvent encore de la réticence, a déclaré à la presse : «nous faisons ce vaccin pour nous protéger et protéger les autres, n’ayons pas peur, c’est un vaccin comme les autres», a-t-il dit, rappelant que «personne ne sera contraint de se vacciner, c’est sur la base du volontariat».