Pendant que les chiffres ne cessent d’augmenter depuis la semaine dernière, le Secrétaire général du ministère de la santé, Dr Aboubacar Said Anli a convié la presse dans la matinée du vendredi 21 octobre pour dresser le bilan actuel, un schéma global de la vaccination en Union des Comores et les différentes mesures mises en place pour alerter la maladie Ébola. Alors qu’au mois de septembre, nous étions à 15 cas de Covid-19, le secrétaire général démontre que, «du 10 au 20 octobre, 208 cas sont enregistrés. En moyenne nous comptabilisons 20 cas par jour».
Parmi ces 208 cas, 189 cas soit, un pourcentage de 90% enregistrés à Ngazidja avec un chiffre de 19 cas par jour en moyenne. Dans l’île de Djumbe Fatima, 12 cas ont été enregistrés, soit 6% avec un cas par jour en moyenne et on finit avec Ndzuani qui comptabilise 7 cas, soit 4% avec moins d’un cas par jour. Sur les 208 cas enregistrés, 7sont des professionnels de santé, un chiffre jugé inquiétant par le secrétaire général de la santé. «Il s’agit des personnes qui sont censées nous protéger, nous ne devrions pas baisser la garde avec les mesures qui existent déjà», recommande-t-il. Sur ces cas actifs, 84 seulement ont leur schéma vaccinal complet.
Un taux de de positivité de 6,1%
Sur 3393 tests réalisés du 10 au 20 octobre, 1243 à Ngazidja, 1265 à Ndzuani et 885 à Mwali, 208 sont positifs, soit un taux de positivité de 6,1% avec une tranche d’âge de 30 à 39 ans. Aujourd’hui, le ministère de la Santé souhaite, «renforcer les mesures de surveillance dans les points d’entrées et accentuer les mesures barrières».
En avant garde contre le Virus Ébola
Le ministère de la santé tente d’ériger des barrières contre le virus Ébola qui sévit actuellement en Ouganda, «l’Union des Comores entretient de fortes relation socio-économiques avec Kampala», reconnaît le secrétaire général.Malgré le risque très élevé d’avoir la maladie aux Comores à cause de la forte mobilités de personnes entre les deux pays, des bateaux et des navires en provenance de la Tanzanie, des vols directs depuis Dar Es Salam, le ministère estime que le point le plus inquiétants est que «le taux de létalité est très élevé comme c’est la souche soudanaise contre laquelle on ne dispose pas de vaccin efficace», regrette Dr Aboubacar Said Anli. Jusqu’alors, aucun cas suspect n’a été détecté en Union des Comores, les autorités rassurent la population. «Notre objectif est d’éviter son introduction dans nos îles. Nous allons mettre en place des mesures pour prévenir toute introduction de l’épidémie aux Comores».