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Covid-19 I Les Comores sur «la liste verte» de la France

Covid-19 I Les Comores sur «la liste verte» de la France

Santé | -   Abouhariat Said Abdallah

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La nouvelle est tombée vendredi 23 juillet dernier. L’information a été publiée sur le site officiel du gouvernement français. Les Comores tout comme les pays tels que la Nouvelle-Zélande, la Serbie, entre autres, sont classés «verts» pour la classification française des pays sur la base des indicateurs sanitaires.

 

La ministre comorienne de la Santé, qui se réjouit de cette nouvelle, estime toutefois que "nous avons gagné une bataille mais pas la guerre. Nous devons redoubler de vigilance". Le lendemain de ce classement, le pays enregistre à Ndzuani trois cas de la Covid-19. La vigilance est de mise.

L’Union des Comores est passée en liste "verte" pour la France. Cette information a été relayée sur le site officiel du gouvernement français vendredi 23 juillet dernier. En effet, sont classés "verts" les pays et territoires dans lesquels "aucune circulation active du virus n’est observée et aucun variant préoccupant n’est recensé".

Les pays classés en liste «verte» sont l’Albanie, l’Arabie Saoudite, l’Australie, la Bosnie, Brunei, le Canada, la Corée du sud, les États-Unis, Hong-Kong, Israël, le Japon, le Kosovo, le Liban, la Macédoine du nord, le Monténégro, la Nouvelle-Zélande, la Serbie, Singapour, Taïwan, l’Ukraine, l’Union des Comores et Vanuatu qui viennent s’ajouter aux pays de l’espace européen.

Pour la ministre de la Santé, Loub Yacout Zaidou, "c'est une fierté" mais surtout "une reconnaissance au chef de l'Etat" pour avoir fait de cette lutte sa préoccupation quotidienne. "Cette fierté, je la partage avec les membres du gouvernement, les équipes de coordination, les partenaires, les équipes sur le terrain ainsi que la société civile qui ont contribué à ces résultats", se réjouit-elle, estimant toutefois que c'est une bataille gagnée mais pas la guerre. "Je demande à la population de se faire vacciner et respecter les mesures barrières", a-t-elle conseillé.

Pour le docteur Djabir Ibrahim, responsable de la communication de la coordination chargée de la lutte contre la Covid-19, "il est tout à fait normal que nous soyons classés sur une liste verte car le taux de positivité aux Comores est inférieur à 1". Le médecin ajoute : "nous avions un taux de positivité de 2. Maintenant, on teste beaucoup et le taux de positivité est inférieur à 1. Mais la maladie est toujours là, et nous surveille".

3 cas enregistrés samedi à Ndzuani

Dr Djabir citera l’exemple des personnes qui se font vacciner au Chn El-Maarouf et qui sont soumises systématiquement au test de dépistage avant la vaccination. De l’avis du médecin, une épidémie, "c’est comme la météo", elle peut être calme un moment et basculer tout d’un coup. "Ce classement en vert, c’est un argument scientifique.

Mais ce n’est pas le moment de lâcher le respect des mesures barrières, surtout qu’au moment où nous sommes classés sur une liste verte, nous avons des résultats catastrophiques à Ndzuani, où l’on vient d’enregistrer ce jour, 3 nouveaux cas positifs, dont un à la prison de Koki et c’est très alarmant ", a déclaré le médecin qui insiste sur la vigilance et le respect des mesures barrières. "Nous devons être extrêmement vigilants surtout, ceux qui veulent célébrer les mariages", conseille-t-il.

Notons que les Comores ont mis en place des mesures barrières pour lutter contre la Covid-19 après la déclaration du premier cas le 30 avril 2020. Après l’arrivée de la deuxième vague en début de l’année, qui a fait des dizaines des décès, le gouvernement s’est vu dans l’obligation de renforcer les mesures barrières. Ainsi, le port du masque a été rendu obligatoire. Les autorités ont recommandé avec insistance la distanciation physique et l’interdiction des rassemblements, entre autres.

Toujours dans le processus de lutter contre la pandémie, le pays a lancé, le 10 avril dernier, la première campagne vaccinale qui a été "une réussite", d’après les autorités sanitaires. La seconde cohorte a été lancée le 14 juillet et va durer 42 jours. Le pays souhaite vacciner plus de 30% de la population pour ces deux premières cohortes et ambitionne vacciner plus de 60% de la population pour atteindre l’immunité collective d’ici la fin de l’année.

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