L’île de Mwali connait un rebond de la pandémie ces derniers jours avec plus de trente cas recensés, plus particulièrement à Djwaezi. Selon le chargé du comité insulaire du coronavirus à Mwali, docteur Abdoul-Anziz Hassanaly, on compte 33 cas actifs après une longue période de répit de 4 mois. Pour le médecin, “le premier cas provient d’Afrique du Sud qui a ensuite contaminé sa femme enceinte, ainsi que le reste de la famille. Et cette fois-ci, il s’agit d’une vague plus contagieuse que les précédentes”, affirme-t-il.
Actuellement, deux cas sont jugés “critiques et exigent des soins intensifs en réanimation selon les autorités sanitaires”. Cependant, 7 à 8 cas sont asymptomatiques. “Ainsi, on privilégie les cas critiques au centre et on suit les cas indulgents et asymptomatiques à la maison. Le centre n’a pas les moyens de tous les prendre en charge et les salles sont insuffisantes”, explique le chargé du comité insulaire.
Un moyen de contrôle dans la ville de Djwayezi
Les autorités sanitaires affirment que la priorité reste la ville de Djwayezi devenue un cluster jusqu’ici non maîtrisé. “Les citadins ont du mal à comprendre que c’est pour leur protection et celle des autres. Ce n’est pas une stigmatisation comme on le prétend. On a fait appel aux forces de l’ordre pour prévenir la circulation et autres va-et-vient. Mais également pour qu’ils prennent conscience de la gravité de la maladie”, poursuit Dr Abdoul-Anziz Hassanaly.
Malgré la levée des mesures de restriction, l’île de Djumbe Fatima, précisément la ville de Djwayezi est contrainte de renforcer les mesures barrières (fermeture des mosquées, les enfants confinées à la maison). “Des prélèvements dans toutes les écoles sont prévus dans la semaine et des nouvelles mesures de renforcement afin de lutter contre cette nouvelle vague”, annonce le chargé du comité insulaire, Abdoul Anziz Hassanaly.
Nourina Abdoul-Djabar