Deux jours après une réunion dédiée à la gestion des nouveaux cas de Covid-19, le directeur général de la Santé Dr Saindou Ben Ali Mbae, a convié la presse hier, lundi 24 octobre à son bureau où il a communiqué les mesures prises, visant à lutter contre les épidémies qui sévissent actuellement à savoir, la Covid-19, la variole du Singe et le virus Ebola. «A l’heure où je vous parle, nos équipes sont déjà installées à l’aéroport afin de veiller à l’état de santé de ceux qui entrent et de ceux qui sortent du pays», a-t-il annoncé, ajoutant que «la surveillance aux frontières ne devrait pas s’appliquer seulement en cas de maladies, puisqu’il s’agit-là d’un instrument juridique contraignant pour tous les pays et qui pèse d’ailleurs dans les normes à respecter pour qu’un aéroport soit international».
Et d’ajouter : «on ne peut pas parler seulement de la situation de Covid-19 dans le pays alors que les navettes entre Moroni et Dar-es-Salam où la variole du Singe et l’Ebola font ravage. Donc, suite à une réunion tenue récemment, on a fait une requête à l’organisation mondiale de la Santé à travers laquelle on a déjà élaboré le plan de lutte contre la variole du Singe. On veut mettre à jour le plan Ebola, en y intégrant les progrès qui ont émergé dans la période Covid-19. Nous avons multiplié les fiches. Et on a les capacités de saisir ces fiches là pour surveiller le trafic des gens au niveau de notre aéroport»Le directeur général de la Santé explique le rebond des cas par le relâchement total des mesures barrières. Ainsi, il appelle à la vigilance et au respect des mesures préventives tout en rappelant que «la Covid-19 est toujours présent au pays».
Une autonomie de diagnostics
Dr Saindou Ben Ali Mbae a expliqué que la vaccination n’est pas un traitement contre la Covid-19, mais évite que ces cas-là atteignent les formes graves. «D’ailleurs, on a des gens vaccinés testés positifs. Mais des cas très minimes et sont suivis à domicile», a-t-il ajouté avant de préciser qu’il n’y a aucun cas en milieu hospitalier.
Tout en poursuivant, le conférencier a fait savoir leur souhait de renforcer le laboratoire de l’Inrape afin d’avoir une indépendance en matière de diagnostic. «On voudrait que d’ici les six mois à venir, on puisse nous même procéder au séquençage, comme le fond d’ailleurs beaucoup d’autres pays. On a déjà demandé à l’Inrape d’établir l’estimation des besoins nécessaires. L’Oms et la Commission de l’Océan indien prendront en charge le financement».
