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Covid-19 I «La situation sanitaire à Mwali est maîtrisée»

Covid-19 I «La situation sanitaire à Mwali est maîtrisée»

Santé | -

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Le nombre de cas de personnes atteintes de Covid-19 est en perpétuelle hausse dans l’île de Djumbe Fatima. Jusqu’à la journée du 20 octobre, le pays enregistrait, au total, 21 cas positifs dont 13 à Mwali, 4 à Ndzuani et 4 à Ngazidja. Le chargé de coordination du Comité insulaire de lutte contre la Covid-19, Dr Abdoul-Anziz Hassanaly, a dressé le tableau de la situation actuelle au cours d’un entretien accordé à Al-watwan. «La situation à Mwali n’est pas alarmante, toutefois j’appelle la population à être vigilante ainsi qu’une grande sensibilisation parallèle sur le respect des mesures barrières et la vaccination», explique le chirurgien et fondateur de la clinique Fanziz.

 

Pouvez-vous nous dresser un tableau de la situation sanitaire actuelle de Mwali ?

Après une longue période de répit, nous avons eu 34 cas ces dernières semaines dont 15 actifs actuellement, 11 cas hospitalisés, 14 déclarés guéris et deux en détresse respiratoire. On a des cas positifs suivis à domicile mais avec ce genre de cas on fait très attention. Nous effectuons régulièrement des visites à domicile pour voir si la personne nécessite un confinement sans risque de contaminer les autres ou non. Il s’agit d’un processus risqué et il n’est pas accordé à n’importe quelle personne.


Êtes-vous inquiets ?

Je ne peux pas me prononcer sur cette question mais il faut prendre un certain nombre de mesures. Je suis convaincu que la vaccination aide beaucoup à contenir ce virus en cette période. Le cas des personnes vaccinées qui ont contracté la maladie est mineur. Mon souci se concentre beaucoup plus au niveau de la vaccination que de la situation actuelle. Notons que si l’on est vacciné, on peut limiter les dégâts de la maladie.

Comment expliquez-vous cette hausse des cas et comment sont-ils répertoriés ? 

Cela fait huit mois que nous avons vécu une situation calme. On avait un grand contrôle au début mais je reconnais nos failles. Il y a eu un relâchement et parfois on pouvait être en rupture de test. En deuxième lieu, il y a des entrées où le contrôle n’était pas rigoureux comme au petit port de Hoani ou même les entrées clandestines.

Puis, il y a eu les premiers cas des expatriés, ceux qui travaillent sur la voirie de Fomboni. Ils étaient partis en vacances dans leur pays d’origine. Ils sont arrivés aux Comores avec des tests négatifs, les tests effectués sur l’île à leur arrivée étaient également négatifs. Trois semaines après avoir dépassé le délai de la quatorzaine, ils se sont présentés à l’hôpital parce qu’ils avaient les symptômes. Certainement, ils l’ont chopé dans l’île mais pour l’instant on ne peut rien confirmer sans séquençage.

C’est une société qui a beaucoup d’employés qui sont en contact avec d’autres personnes en dehors du travail. Dès qu’on l’a appris, on a effectué des tests à tous les employés ainsi qu’à leurs proches, ainsi de suite. Chaque cas qu’on trouve, on mène une enquête, ensuite on dépiste tous les cas contacts.

Quelles sont les dispositions que vous comptez prendre pour éviter la propagation du virus?

Actuellement, il s’agit de mettre l’accent sur la sensibilisation, plus une communication parallèle. On va relancer les Comités Covid-19 villageois pour renforcer les mesures barrières. Nous pensons que c’est la seule façon de maîtriser ce virus, adopter les mesures barrières et faire le vaccin. Il faut savoir que les gens ne sont pas très sensibilisés, il ne faudrait pas lâcher la communication.


Nourina Abdoul-Djabar

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