logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Covid-19-Vaccination I Des préfets et des maires reçus au ministère de l’Intérieur

Covid-19-Vaccination I Des préfets et des maires reçus au ministère de l’Intérieur

Santé | -

image article une
A Ngazidja, le bilan de l’évolution de la troisième étape d’injection de Sinopharm est jugé très faible, selon la ministre de la Santé, Loub Yacout Zaidou, au cours d’une réunion avec son collègue de l’Intérieur, Mahamoud Fakridine en présence des maires et préfets des régions. Les deux ministres exhortent les représentants des régions à sensibiliser la population à se faire vacciner.

 

Une réunion s’est tenue vendredi à la salle de conférence du ministère de l’Intérieur. Présidée conjointement par les ministres de l’Intérieur et de la Santé respectivement, Mahamoud Fakridine et Loub Yacout Zaidou, cette rencontre avec les maires et les préfets de Ngazidja consistait à échanger sur le bilan du déroulement de la troisième campagne de vaccination lancée le 27 septembre dernier.


Loub Yacout Zaidou regrette le fait que la population se présente au compte-gouttes dans les sites de vaccination. «Jusqu’au aujourd’hui, les personnes vaccinées ne représentent même pas les 50% de la population cible», fait-elle savoir. Pour appuyer ses explications, Aboubacar Saïd Anli justifie qu’»à aujourd’hui onze jours depuis que cette troisième section d’injection de Sinopharm, sur 137 845 personnes visées, seulement 23 612 vaccinées, soit un total de 17,3% avec des disparités par cibles et par îles».


La ministre de la Santé constate que la campagne patine surtout à Ngazidja. Le directeur général de la santé Aboubacar Saïd Anli illustrera en pourcentage le bilan de chaque île. Selon lui, «l’île de Mwali vient en tête avec 38,2% de la population vaccinée, suivie de Ndzuani avec 17% et Ngazidja ne comptabilise que 15,1% ».

420.000 personnes à vacciner avant 2022

Dans ce contexte, la réunion avait pour objectif de demander aux élus communaux et régionaux de sensibiliser la population pour se faire vacciner. «Car, bientôt sera instauré, un passe-sanitaire qui ne sera attribué qu’à seulement celui qui se fera vacciner», a communiqué le colonel Naoufal Boina, responsable du service santé militaire en restitution des suggestions faites pour encourager les citoyens à se faire vacciner. Il poursuit que comme cela a été annoncé dans la réunion, toute personne âgée de 18 ans et plus et qui ne sera pas vaccinée ne pourra bénéficier d’aucune entrée dans les lieux publics tels que les hôpitaux, les banques, les instituions de l’Etat voir même dans les taxis.


La ministre de la Santé fait savoir le danger si à Ngazidja, la population ne se fait pas vacciner. «Souvenez-vous de la campagne faite pour l’élimination du paludisme. Les autres îles ont pris en masse les médicaments. Ce qui n’est pas le cas à Ngazidja qui renferme pourtant la grande masse de la population. Les conséquences sont que le paludisme est toujours présent»», se plaint la ministre, estimant que cela pourrait être le cas pour la Covid-19.


Le président de l’association des maires, Dini Ahamada, s’est montré sensible aux recommandations faites pour convaincre les gens à se faire vacciner. Le ministre de l’Intérieur Fakridine Mahamoud a informé qu’il convoquera les rapports hebdomadaires des calendriers de vaccination de chaque région pour évaluer l’évolution de la campagne surtout dans les régions comme Hambu et Washili, les plus faiblement immunisées respectivement avec 10,8% et 12,1% de la population cible.

 

A noter que certaines régions sont passées de septième et sixième rang dans les deux premières phases d’immunisation au premier et deuxième rang au cours de l’actuelle étape.La ministre de la Santé clos ses propos en informant que l’objectif du gouvernement est de faire vacciner 420.000 personnes d’ici la fin de l’année.

Adabi Soilihi Natidja

Commentaires