Le docteur Djabir Ibrahim a tenu une conférence de presse ce jeudi 30 décembre dans les locaux du ministère de la santé. A cette occasion, le médecin a fait le point sur la situation de la Covid-19 aux Comores, notamment la 4ème cohorte « bis », les mesures barrières et l’importance de la vaccination. “Le pays a enregistré 1 577 cas en moins d’un mois, dont 241 ces dernières heures”, a déclaré le Dr Djabir Ibrahim avant d’ajouter que le pays déplore également 6 décès durant cette période.
Des chiffres qui inquiètent Djabir Ibrahim et les équipes en charge de la gestion de la Covid-19. Car même s’il ne souhaite pas parler de “troisième vague”, l’urgentiste conçoit une recrudescence exponentielle des cas allant à une vitesse supérieure à celle de la 1ére et 2ème vague.
Six décès
“Depuis l’apparition du premier cas de Covid-19 aux Comores, le 30 avril 2020, nous avons enregistré plus de 4000 cas sur l’ensemble du territoire national avant cette période. Et là, en moins d’un mois, on n’est pas loin des 2 000 cas”, a-t-il déploré. Plusieurs facteurs peuvent, selon le docteur, expliquer cette montée des cas. Parmi eux, le relâchement des mesures barrières et une faible couverture vaccinale. Une nouvelle campagne de vaccination de la 4ème cohorte « bis » a été lancée le 23 décembre dernier et s’étendra jusqu’au 31 décembre. Et les résultats obtenus jusqu’à lors, ne sont pas forcément satisfaisants, au niveau du territoire national, mais au niveau régional, l’Île de Ngazidja reste celle qui a déçu lors de cette campagne de vaccination.
Le responsable de la communication de la coordination chargée de la lutte conte la Covid-19, Djabir Ibrahim déclare : “nous avons un taux de vaccination de 84,0% à Mwali, 67,1% à Ndzuani et 12,1% seulement à Ngazidja”. En tout, “c’est 30% de la population qui a été vaccinée”, alors que le chiffre escompté par les autorités est de 60%.
“Sauf un bond du nombre de vaccinés, surtout à Ngazidja, la reprise des festivités reste compromise”, a affirmé le Dr Djabir Ibrahim. Bien que le virus ne soit plus aussi meurtrier qu’avant, effet de la vaccination, le pays compte tout de même “6 cas hospitalisés à l’hôpital de Samba, dont deux sous oxygène”.
Ces formes graves deviennent compliquées si le patient n’est pas vacciné. Par ailleurs, dans un communiqué de l’ambassade de France auprès de l’Union des Comores, l’on apprend que “Les Comores passeront, à compter du 2 janvier prochain, dans la liste des pays “Orange”. Une mesure qui intervient suite à la montée des cas aux Comores qui présentent désormais, aux yeux du gouvernement français, “un risque modérément accru d’infection”.
Housni Hassani, stagiaire