Le dépistage de masse est encore en phase d’étude au niveau de la coordination nationale. L’opération de dépistage avait déjà été étudiée lors d’un conseil interministériel mais les scientifiques s’interrogent toujours sur son opportunité.
Le docteur Djabir Ibrahim, qui en a profité pour confirmer que le pic a déjà été atteint, a émis un doute sur la faisabilité du dépistage. «Est-ce que ça vaut vraiment le coup de le faire ? De toute façon c’est un débat sur lequel nous, scientifiques, pourrions proposer nos idées mais la décision revient finalement au gouvernement», a-t-il déclaré. Le responsable de la communication et membre du comité de coordination de la crise de la Covid-19 a été interrogé sur l’organisation d’une opération de dépistage de masse, de la disponibilité des tests et les moyens logistiques pour parvenir à réaliser ce travail.
A l’entendre, le gouvernement leur fournit tout ce dont il est nécessaire pour réaliser à bien leur travail. «C’est le gouvernement qui nous dira si tous les moyens sont disponibles ou non, mais ce n’est pas à nous en tant que soignants d’en juger», a-t-il d’abord souligné avant d’ajouter que «sur le dépistage en question, c’est une étude qui sera réalisée sur un échantillon et qui va dépendre de la logistique qui sera mise à notre disposition. Est-ce que nous nous focaliserons sur les écoles, sur des personnes âgées ou sur des laboratoires ? Rien n’est encore décidé pour le moment. Encore une fois tout va dépendre des moyens logistiques que le gouvernement sera disposé à nous fournir», a-t-il indiqué.
De son côté, le docteur Hafidhou Mohamed, a confirmé que le dépistage de masse est soulevé tous les jours par le gouvernement. Le dépistage est en phase de préparation en parallèle avec l’étude de la vaccination. «Nous sommes en train de préparer sa faisabilité», devait-t-il dire. A l’en croire, jusqu’hier mercredi, le taux de positivité est de 39%, le taux de létalité est de 4%.
«Le taux de létalité représente la proportion de décès liés à la pandémie par rapport au nombre total de cas que nous avons recensés», a-t-il précisé. En ce qui concerne le taux d’incidence, le docteur Hafidhou Mohamed a souligné que celui-ci est confronté à un dénominateur et que le taux peut varier d’une journée à une autre. «On pourrait le comparer aux communiqués sur les données quotidiennes relatives à la situation de la pandémie publiées par le ministère de la Santé qui varie d’un jour à l’autre. Impossible de donner des détails précis à ce sujet», a-t-il dit.
Yahya Zakaria
