Jeudi 4 mars, Al-watwan s’est interrogé sur les conséquences qui résultent du port du même masque pendant plusieurs jours. Alors que les Comores viennent de traverser la deuxième vague du Coronavirus dû au nouveau variant, la protection faciale est assurée par les forces de l’ordre qui sillonnent les villes pour veiller au respect du port du masque.
La verbalisation pour «non port du masque» a été renforcée par rapport à la première vague. Une bonne partie de la population porte le masque pour éviter la contamination mais surtout les amendes. Mais cet accessoire, devenu l’un des symboles de la lutte anti-Covid, expose au porteur d’autres risques plus dévastateurs, d’après certains médecins.
Le docteur Abdoul-Anziz Hassanaly énumère brièvement les conséquences. «Ne pas changer son masque provoque une infection respiratoire aigüe. On éternue dessus, mécaniquement les germes se posent après 8h de temps et cela nécessite un grand lavage», explique-t-il. Interrogé sur le port du masque, un jeune d’une trentaine d’années, souhaitant garder l’anonymat, montre qu’il le porte par crainte de prendre une amende. «Je n’en vois pas l’importance. Le changer au quotidien, c’est du gaspillage. Ça m’arrive de le porter deux à trois jours», dit-il avec autant de confiance.
Renforcer la sensibilisation
Le coordinateur chargé de la lutte contre la Covid19 à Mwali précise que qu’il n’y pas encore eu de cas d’infections respiratoires aigües. «Toutefois, je suis certain qu’il y a des cas présentant des infections aigües. Une enquête doit être menée, des questions doivent être posées pour définir les causes éventuelles des patients qui viennent pour des problèmes respiratoires.
On doit faire des études pour avoir des évidences et faire une comparaison avec ceux qui le change quotidiennement», a conseillé le chirurgien. Le médecin propose de renforcer la sensibilisation car «une grande partie de la population porte le masque par crainte, et non pas parce qu’ils ont peur de contracter la maladie. Alors, sensibiliser la population pour porter le masque volontairement serait l’idéal», suggère le docteur.
Nourina Abdoul-Djabar