Le Programme élargi de vaccination (Pev) a entamé, du 25 au 31 juillet dernier, une campagne de traitement de masse contre la rougeole après la découverte des cas de cette épidémie qui sévissait à Ngazidja. Plus de 40 personnes aveint été recensées. La campagne de vaccination qui a commencé le 25 juillet devait prendre fin le 31 juillet, mais il a été constaté que dans trois villes, Fumbuni, Mitsamihuli et Moroni, les résultats n’étaient pas encourageants. Ainsi, le ministère a accordé deux jours supplémentaires (le 1er et le 2 août) afin de pouvoir bien la boucler. «Les autres districts avaient obtenu une couverture normale», a déclaré Dr Nouroulhouda Youssouf, coordinatrice nationale du Pev.
La campagne consistait à vacciner les enfants de six mois à 14 ans contre la rougeole. 188 722 enfants devraient étaient concernés. La coordinatrice nationale du Pev dit ne pas pouvoir fournir pour l’instant les chiffres exacts des cibles atteintes, mais elle indique, déjà, que «les résultats sont satisfaisants». «L’équipe en charge de la saisie n’a pas encore fini son travail, mais nos espérances sont atteintes, beaucoup d’enfants ont été vaccinés», dit-elle, confiante. «Nous avons réalisé cette campagne afin de prévenir la rougeole, maintenant le programme doit accentuer la surveillance, voir dans les districts s’il n’ya pas d’autres cas non identifiés», avance Nouroulhouda Youssouf qui rappellera que cette campagne étaient limitée seulement à Ngazidja où l’épidémie persistait encore.
Dr Nouroulhouda appelle toutefois à la prudence car des enfants des îles de Ndzuani et de Mwali viennent à Ngazidja et doivent être surveillés afin de ne pas attraper la maladie. «Nous devons accentuer la surveillance sur l’ensemble du territoire national», dit-elle. Une fois vacciné, l’enfant est protégé à vie à 90% contre la rougeole, d’où l’importance de ce vaccin. C’est «l’Initiative rougeole-rubéole» qui a financé cette campagne en plus du soutien technique du gouvernement comorien. La coordinatrice du Pev tient à féliciter et à remercier les chefs de villages, les maires, les préfets, les médecins-chefs, les agents de santé communautaires et les vaccinateurs «pour la réussite de cette campagne».