Samedi dernier, la direction régionale de la Santé en collaboration avec le Programme national de lutte contre le paludisme ont lancé, pour trois jours, une campagne de distribution de moustiquaires imprégnées à Maluzini ya Mbwani et ya Djuu. Alors qu’elle semblait être finie avant-hier lundi, Al-watwan s’est rendu sur les lieux pour recueillir les témoignages des bénéficiaires. Sur place, les habitants de la zone du siège du cabinet médical du docteur Bruno, ont tous été contents d’avoir été de ceux qui en ont reçues. Mma Miliza, qui vend des cacahuettes au bord de la route, a fait savoir que c’est la troisième fois qu’elle en reçoit chez elle. Elle dit veiller à ce que ses enfants dorment tous sous ces moustiquaires car ça leur évite d’attraper le paludisme.
Un peu plus au sud, notamment en face de Comor’lab, les habitants regrettent n’avoir rien eu. Selon Ben Ahmed Mohamed, ils sont juste passés dans un secteur du quartier. Mais de chez lui, allant au marché d’Ikoni, les agents de santé communautaire chargés de la distribution ne s’y sont pas rendus.Ils pensaient qu’ils allaient revenir mais non. «Jusqu’à aujourd’hui, on ne les a pas revus. Alors que je pensais qu’on allait être des premiers à les recevoir. Il y a près de trois semaines, tous mes enfants avaient le paludisme. Au Pnlp, ils nous ont parlé de cette nouvelle campagne mais sur place, on ne les a même pas vus», s’est-il plaint.Contactée hier en fin de journée, la directrice régionale de la Santé, Siti Foutoum Saïd Ahmed Sagaf, semblait être émue de le savoir.Elle a toutefois assuré qu’elle va examiner, avec l’équipe chargée de cette distribution à Moroni, la possibilité de retourner à Maluzini afin d’approvisionner les ménages sautés.