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Dépistage contre l’hépatite B I Quatre personnes testées positives sur 150

Dépistage contre l’hépatite B I Quatre personnes testées positives sur 150

Santé | -   Adabi Soilihi Natidja

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Sur les 150 personnes dépistées aux Comores, 4 tests sont sorties positives. La directrice de l’Oms pour l’Afrique préconise de faire recours à la vaccination, étant le seul moyen de prévention.

 

Dans le cadre de la célébration de la journée mondiale de lutte contre l’hépatite B le 28 juillet dernier, l’association Sitara, en collaboration avec la clinique des Nations unies, a organisé des séances de dépistages gratuits à Ngazidja et à Ndzuani, jeudi et vendredi dernier.  Sur 150 personnes dépistées sur l’ensemble du territoire national jeudi et vendredi dernier, à savoir 50 par îles, seuls quatre tests sont sortis positifs». Tel est le bilan dressé par le président de l’association Sitara, Ameldine Dachirou, qui précuse qu’à Mwali, six personnes ont reçu leur première dose du vaccin contre ladite infection, souvent mortelle.


Ameldine Dachirou a fait savoir que cette année, le thème choisi est «une vie, un foie», dans le but de, «mettre en évidence l’importance d’un foie sain pour une vie saine, et la nécessité d’intensifier la prévention, les tests et le traitement de l’hépatite virale». Il a indiqué qu’aux Comores, bien que les données sur l’hépatite virale soient manquantes ou insuffisantes, la prévalence de l’hépatite virale B est estimée à 5 % de la population.


Dans son message à l’occasion de la commémoration de ladite journée, la directrice de l’Oms pour l’Afrique, Dr Matshidiso Moeti, a déploré le fait qu’en 2019, les nouvelles infections par hépatite étaient estimées à 1.2 million dont, 125 000 décès y étaient liés. Elle a regretté le fait que «malgré la disponibilité d’outils de diagnostic et de traitements efficaces, plus de 90 % des personnes vivant avec l’hépatite en Afrique ne reçoivent pas les soins dont elles ont besoin et, moins de 10 % de la population jouit d’un accès aux services de dépistage et de traitement» a suggéré de faire recours à la vaccination, étant le seul moyen de prévenir pareille maladie.


Notons que dans sa stratégie de lutte contre les hépatites virales aux Comores, le bureau-pays de l’Oms a, à travers le partenariat signé avec les organisations de la société civile dans le but de promouvoir la santé dans le pays, octroyé pour la deuxième fois la somme de 12 900 000 francs à l’association Sitara pour étendre la sensibilisation et le dépistage dans les autres îles. Car le premier projet financé par l’Oms intervenait seulement à Ngazidja.Rappelons que l’hépatite B est une maladie virale devenue aujourd’hui le quatrième problème de santé publique répertorié par l’Oms après le Vih, la tuberculose et le paludisme. Elle se transmet par des rapports sexuels non protégés, par voie sanguine mais aussi de la mère à l’enfant. L’Etat comorien a recommandé que la vaccination contre les hépatites soit inclue dans les vaccinations de routine des nouveau-nés depuis 2003.

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