Le ministre de la Santé, Ahamadi Sidi Nahouda, et son homologue de l’Éducation nationale, Bacari Mvoulana, ont pris part, le vendredi 19 décembre, au siège de l’École de médecine et de santé publique (Emsp), à la cérémonie de remise des diplômes de la promotion 2023-2024. À cette occasion, des cadres en exercice ayant suivi des formations de renforcement de leurs capacités socioprofessionnelles ont également été honorés.
Au total, soixante-seize professionnels de la santé publique ont été diplômés. Il s’agit d’infirmiers et de sages-femmes titulaires d’une licence, ainsi que de cadres de santé exerçant comme majors de services hospitaliers.
Ces derniers ont bénéficié de formations complémentaires, notamment en leadership et en management, afin de renforcer leurs compétences professionnelles. S’exprimant au nom des diplômés, Mohamed Moussa a soutenu que leur parcours universitaire «s’est déroulé dans un climat de respect, non sans difficultés». Il a rappelé que leur formation les a «préparés au respect de l’éthique, aux orientations humanistes et à la protection de l’intimité professionnelle», et s’est dit «satisfait du niveau atteint». Parmi les lauréates, la majore Loutfia Miftahou a rendu «hommage aux formateurs, dont le docteur Moussa Mohamed, pour leur contribution au renforcement des compétences, en particulier dans le domaine de la gouvernance des services de soins». De son côté, le ministre de l’Éducation nationale est revenu sur la promesse de l’ouverture d’une Faculté de médecine.
Annoncée en décembre 2023 par le chef de l’État lors de la remise des diplômes de la promotion précédente, cette initiative « est désormais engagée». Selon lui, « il ne s’agit plus d’un simple projet, mais d’une réalité en construction». «Des investissements sont en cours pour le développement du cycle de master, afin de permettre aux cadres de santé de monter en compétences sans quitter le territoire national», a promis le ministre, avant de préciser que « des efforts sont» également «déployés pour adapter les curricula et garantir un accompagnement financier à la hauteur des exigences professionnelles». Pour sa part, le ministre de la Santé a rappelé que «ces diplômes ne constituent pas une fin en soi, mais le début d’un engagement exigeant au service de la Nation», appelant les lauréats à « exercer leur métier avec rigueur, humanisme et respect de la dignité humaine, dans un esprit d’éthique et de service public».
Le recteur de l’Université des Comores, Dr Ibouroroi Ali Toibibou, a quant à lui mis en avant les nouvelles formations dispensées à l’Emsp, notamment dans les domaines de l’imagerie médicale, de la maintenance biomédicale et de la santé mentale. Selon lui, « l’Udc est prête, tant sur le plan structurel qu’économique, à ouvrir sa Faculté de médecine ». Les travaux préparatoires, les schémas de formation et les plans d’établissement étant selon lui finalisés, « il ne reste plus qu’à mobiliser définitivement les moyens nécessaires».Pour rappel, le pays disposait depuis 1979 d’une École nationale de santé (Ens), qui a formé de nombreux paramédicaux et dentistes ayant exercé dans les différents hôpitaux. Avec l’arrivée de l’Université des Comores, l’Ens a été transformée en École de médecine et de santé publique.
