L’annexe de l’hôpital El-Maarouf de Mde ya Bambao se trouve à moins de 5 m du Foyer de la ville. Plusieurs festivités culturelles et traditionnelles sont organisées dans l’enceinte du foyer. Une pratique qui perturbe les patients qui ne peuvent pas dormir avec de la musique et des bruits des personnes qui célèbrent leurs festivités au foyer. Plusieurs personnes s’interrogent sur le choix d’annexer l’hopital El-maarouf avec l’hôpital de Mde. C’est le cas des patients, des gardes malades et même des médecins et infirmiers. «C’est inadmissible, à chaque fois qu’il y a une festivité au foyer, les patients ne dorment pas très bien. Et même le personnel de l’hôpital n’arrive pas à travailler convenablement avec les ambiances. Je crois que ceux qui ont choisi ce centre de santé pour annexer à El-Maarouf n’ont pas tenu compte de l’environnement.», regrette l’une des infirmières qui a préférée garder l’anonymat.
Mze Mhadji Saïd, un patient qui a passé la nuit du dimanche aux urgences de l’hôpital El-maarouf de Moroni et transféré à Mde ce lundi, se dit choqué de la situation vécue. Il a témoigné qu’il n’a pas pu dormir avant 2h du matin. «C’est au environs de 2 heures du matin que j’ai pu dormir. Depuis 19 h, des hauts parleurs avec des chansons de mariage retentissaient dans mes oreilles jusqu’ à 1 heure du matin. Je ne pouvais pas dormir avec de telles conditions. C’est insupportable. Je me demande pourquoi le gouvernement a choisi ici pour annexer à El-Maarouf. Je préfèrerais 1.000 fois le centre de santé de Ntsaweni où j’étais admis ces derniers jours», a regretté ce patient qui s’attaquera également à la propreté des services des urgences de Moroni. «A Ntsaweni, c’est propre avec un bon accueil. Contrairement aux urgences où il y a une seule toilette pour tout le monde», a déclaré Mze Saïd Mhadji avant de lancer que «le gouvernement devrait se soucier de la santé des citoyens réfléchir davantage à ces situations».
De son côté, un garde malade a confié, lui-aussi, son point de vue. «C’était la veille de l’Aïd el-Adha que j’ai ramené ma mère aux urgences d’El-maarouf. Après deux jours, on nous a transférés ici à Mde. Ce n’est pas facile, vu que je dois faire au moins trois allers retours, Moroni-Mde, chaque jour pour faire des courses. En plus, nous ne sommes pas du tout à l’aise à cause de l’environnement des lieux. Hier par exemple, nous n’avons pas pu dormir à cause d’un mariage «ukumbi». C’est vers une heure du matin que nous avons pu dormir. Franchement, c’est très difficile. Pourquoi ne pas célébrer leurs fête dans un autre foyer ou place publique au lieu de venir déranger nos malades ?», s’est interrogé Ben Fayadhu Mohamed.
C.S.M.
