La multiplication du nombre de cas des personnes contaminées par le Covid-19 dans le monde inquiète les paramédicaux du Centre hospitalier national El-Maarouf.
Dans un communiqué rendu public, le lundi 23 mars, le Synas et le conseil soignant de l’établissement rappelle que ce virus a contaminé le continent africain et «l’Union des Comores ne fait pas exception avec les cas confirmés dans l’île sœur de Mayotte.
Le Synas rappelle que «le personnel paramédical comorien doit être en premier ligne de défense contre ce redoutable virus, malgré les risques accrus de contamination» et pourtant, les agents «rester sans informations sur cette pandémie».
Au sujet de cette absence d’informations au sein de l’établissement, une sage-femme, contactée au téléphone, a déclaré que les formations dispensées au Chn El-Maarouf étaient «très restreintes». Selon elle, c’est seulement près d’une cinquantaine de personnes qui en ont bénéficié sur les 400 infirmiers et sages-femmes qui exercent.
«Nous estimons que le nombre de personnes formées est insuffisant, il fallait au moins former le 1/3 à défaut de pouvoir former tout le monde ou la moitié des paramédicaux. Il y’a eu seulement deux formations, or elles devraient continuer afin de permettre au personnel paramédical de mieux se préparer dans la riposte contre cette maladie.
Le Synas et le conseil soignant du Chn El-Maarouf lancent un appel aux autorités compétentes à prendre les dispositions nécessaires visant à mieux prévenir la pandémie, assurer la sécurité des personnes et la prise en charge des éventuels cas. Pour les auteurs de ce communiqué, «ces dispositions consistent à identifier les sites d’isolement, en fournissant les moyens d’une éventuelle prise en charge, en sélectionnant et en formant le personnel paramédical et en assurant la disponibilité des moyens matériels».
Le Syndicat appelle également les autorités à indiquer le nombre d’ambulances disponibles au centre et dans les périphéries et à fermer les frontières aériennes et maritimes, particulièrement le port de Shindini.
Le personnel paramédical du Chn appelle enfin les structures sanitaires répondant aux critères souhaités à héberger les malades, sachant que le site et demande à leurs collègues de d’Anjouan et de Mohéli à redoubler d’efforts pour mieux prévenir et se préparer à faire face à cette pandémie si des cas venaient à être confirmés dans les trois autres îles.