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El-Maarouf : Quatre majors affectés à Bambao-mtsanga haussent le ton

El-Maarouf : Quatre majors affectés à Bambao-mtsanga haussent le ton

Santé | -

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Les majors des services des urgences, de pédiatrie, d’ophtalmologie et de kinésithérapeute, tous originaires de Ndzuani, viennent d’être affectés à l’Hôpital de l’amitié sino-comorienne de Bambao-mtsanga par une note du directeur général du Chn El-Maarouf. Mais, les intéressés ne voient pas cette affectation de bon œil, et accusent le directeur général de «procéder d’une manière raciste».


Selon le secrétaire général du Syndicat national des agents de santé ( Synas), cette décision ne serait pas étrangère au mouvement de grève que le Synas avait déclenché il y a de cela plus d’un mois.

 


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Pour Soifaouidine Issimaila, alors que le ministère de la Santé s’était montré compréhensif et ouvert aux discussions, le directeur du Chn El-Maarouf, lui, avait mal réagi et considérait que la grève était dirigée contre sa personne.

«Un jour, le directeur des ressources humaines m’a appelé pour me menacer que si on faisait grève, ils allaient nous envoyer à Bambao-mtsanga», se rappelle Soifaoui.

Et d’ajouter que «un samedi, un de mes collègues m’a annoncé que tous les majors de Ndzuani étaient affectés à Bambao-mtsanga, excepté un collègue du bloc. Je me suis dis que c’était du séparatisme car le Centre hospitalier national El-Maarouf, c’est l’hôpital de tous les Comoriens.

On veut effacer le terme national d’El-Maarouf pour en faire un centre régional de Ngazidja». Il déplore, en outre, le fait que ce ne soit pas le ministère de la Santé qui les affecte, mais le directeur général «qui n’est pas habileté à le faire».

«S’il ne veut pas nous voir à El-Maarouf, qu’il nous mette à la disposition du ministère de la Santé, mais il n’ pas le droit de nous affecter à Bambao-mtsanga», s’insurge-t-il. Le ministre ne serait même pas au courant de ces affectations et leur aurait dit de retourner travailler.

«Mais à notre grande surprise, la surveillante m’a appelé lundi pour me dire que nous avons été remplacés depuis le 19 mai et qu’elle nous donnait 24h pour faire la passation. Nous sommes encore une fois allés voir le ministre qui nous a demandé de revenir le jeudi pour procéder à la passation.

Mais, alors que je voulais me rendre  à mon service mardi, une note du Drh nous interdit d’y entrer», regrette Yahaya Chipenda, major de pédiatrie au Chn El-Maarouf.

Pour le conseiller en communication du patron d’El-Maarouf, Mahmoud Abdallah, après la délocalisation des certains services d’El-Maarouf, il y a un sureffectif du personnel et le directeur a décidé de faire ce redéploiement.

Une réponse qui ne tient pas debout, si l’on tient compte du fait que chaque service est parti avec son personnel, que ce soit à Mde ou à Samba-Nkuni. Selon toujours le même conseiller, parmi les problèmes ayant retardé l’inauguration de l’hôpital de Bambao-mtsanga, il y avait le manque du personnel.

«Ce n’est pas une sanction, mais c’est une organisation, et vu l’urgence, nous avons jugé utile d’affecter des Anjouanais car ce sera facile pour eux de s’installer et commencer immédiatement le travail».

Pour Mahmoud Abdallah, c’est une continuité des soins, et ils gardent tous le statut de major. «Nous sommes tous des fonctionnaires et serons appelés à travailler partout sur le territoire national», souligne Mahmoud Abdallah.

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