La campagne d’élimination de la lèpre sera lancée ce mardi 15 octobre à Ndzuani. Le comité d’organisation est sur la dernière ligne droite des préparatifs de cet évènement. La lèpre est une maladie infectieuse qui sévit encore aux Comores, plus précisément à Ndzuani, où plus de «400 cas sont enregistrés chaque année», d’après un communiqué de presse. Il s’agit d’une initiative lancée par les Comores en partenariat avec l’Oms et l’Action Damien, pour éliminer la maladie au niveau de Ndzuani. La campagne va se poursuivre jusqu’à la fin du mois de novembre de cette année. L’objectif de cette campagne est, selon les autorités sanitaires, de pouvoir «dépister le maximum de cas de lèpre».
«Des équipes techniques organiseront des décentes dans les villes, villages et dans certains foyers de l’île, afin de maximiser les chances de trouver les cas cachés, les mettre sous traitement et ainsi réduire la chaine de transmission», explique-t-on.
Consultation et traitement et gratuits
«Une fois le cas confirmé et mis sous traitement, la maladie ne progresse pas et le risque de la transmettre à des membres de sa famille ou à d’autres personnes est presque nul», peut-on lire dans un communiqué de presse. Le but de l’Oms dans cette campagne engagée est, à en croire un communiqué rendu public mercredi dernier, «de réduire la prévalence jusqu’à moins de 1 cas pour 10.000 hab».Selon l’Organisation mondiale de la Santé, la lèpre pose encore un problème de santé dans certains pays au niveau mondial. L’Oms indique que dans 145 pays des 6 régions couvertes par l’Organisation mondiale de la Santé, 216.108 cas de lèpre ont été enregistrés à l’échelle mondiale et sur la base de 173.358 cas enregistrés fin 2016. Le taux de détection des cas est ainsi de 2,9/100.
Dans la région africaine, 46 pays de la région africaine de l’Oms ont atteint «le seuil de son élimination, soit moins de 1 cas pour 10.000 habitants». Le rapport mondial de la lèpre de l’année 2018 montre que «dans la région africaine, l’Union des Comores reste encore un pays où la lèpre constitue une des maladies tropicales très endémique négligées».
Au niveau national, les Comores enregistrent plus de 400 cas par an à Ndzuani et Mwali. En 2018, l’Union des Comores a enregistré une prévalence de 2,29/10.000 hab. Selon un communiqué de presse rendu public le mercredi 8 octobre dernier, par le comité d’organisation de la campagne d’élimination de la lèpre aux Comores, le traitement de cette maladie est disponible et est gratuit dans les structures de santé. La consultation est également gratuite.
