Le Programme national de lutte contre le paludisme (Pnlp) a réuni plusieurs journalistes hier, mercredi 14 décembre, dans son siège, à Moroni, pour les sensibiliser sur la situation épidémiologique actuelle du paludisme dans le pays, notamment à Ngazidja, mais également échanger sur les activités à haut impact en cours et sur ce qu’il faut faire, pour aider la population à comprendre la vision du pays, à savoir “Comores, un pays émergeant sans paludisme à l’horizon 2025”. “L’objectif est d’amener les journalistes à s’impliquer davantage dans la mobilisation sociale à travers leurs médias respectifs, mais aussi renforcer les connaissances des journalistes en matière de lutte contre le paludisme”, a expliqué le chargé de communication du Pnlp, Halidi Ahmed Abdou.
Pour sa part, le point focal du paludisme à Ngazidja, Zoulaihate Oubeid, a, dans son mot d’ouverture de la séance, souligné que la lutte contre le paludisme est “un combat de longue haleine” qui nécessite l’implication de plusieurs acteurs pour enregistrer le succès escompté. “Je vous prie ainsi de rester toujours à nos côtés pour plus de succès”, a-t-elle lancé, remerciant tous les acteurs impliqués dans ce combat, à savoir les partenaires extérieurs notamment le Fonds mondial, la République populaire de Chine, l’Oms et l’Unicef, les Ong, les chefs traditionnels et les journalistes.
“Un combat de longue haleine”
Concernant la situation épidémiologique, Nafouanta Ousseine du Pnlp, a tenu à souligner une nette augmentation des cas de paludisme dans presque tous les districts de Ngazidja. Elle notera par la même occasion quelques cas importés à Ndzuani et Mwali. C’est ainsi que les autorités sanitaires sont à pied d’œuvre pour “réduire sensiblement l’incidence du paludisme et couper la chaîne de transmission à travers une investigation des cas et une riposte renforcée et soutenue”. La responsable logistique du Pnlp au niveau de Ngazidja a fustigé l’attitude de certaines personnes et/ou localités qui refusent systématiquement les dispositions prises à Ngazidja. Elle appelle ainsi à la collaboration et à la compréhension pour faire des Comores un pays sans palu d’ici 2025.
“Alors, il est nécessaire de mettre à la disposition de la population comorienne les meilleures interventions de lutte contre le paludisme en assurant l’équité, l’accessibilité, l’efficacité, l’efficience, la disponibilité et la qualité des interventions pour éliminer le paludisme et améliorer l’état de santé de la population Comorienne”, a-t-elle fait savoir lisant le document présenté à l’occasion.Citant quelques interventions mises en place pour réduire à zéro cas de transmission de paludisme autochtone dans le pays d’ici 2025, Halidi Ahmed Abdou reviendra sur la pulvérisation intra domiciliaire (Pid), les prélèvements de masse ciblés, les traitements de masse ciblés, les investigations autour des cas, mais aussi la distribution des moustiquaires (Milds).