Les Comores enregistrent ces derniers temps une recrudescence des cas du paludisme dans toutes les îles, en particulier à Ngazidja. C’est ainsi que le ministère de la Santé, à travers le Programme national de lutte contre le paludisme (Pnlp) relance les activités, surtout dans les communautés, pour réduire les cas.
Le Pnlp se prépare à relancer la stratégie et les actions de lutte avec les agents de santé communautaire, lesquels se trouvent en formation de deux jours depuis hier, mardi 8 novembre, pour renforcer leurs capacités.
“Nous sommes ici pour former et rappeler aux agents communautaires leurs travaux, ce qu’il faut faire, leurs missions et les former sur la surveillance. Nous leurs rappelons comment faire le test, même s’ils le savent déjà, ce qu’il faut faire devant une personne positive, avec une femme enceinte vulnérable (si elle est positive), où est-ce qu’elle doit se rendre, pour agir dans leurs localités respectives”, a expliqué Dr Chamsoudine Mohamed, assistant technique du Pnlp. Pour cette formation qui se déroulera dans toutes les îles, 375 agents de santé communautaire sont concernés, avec 224 à Ngazidja, 99 à Ndzuani, 67 à Mwali.
“Initiative E-2025”
Dr Chamsoudine Mohamed ajoutera que ces derniers temps “on a constaté une augmentation de la maladie dans toutes les îles, en particulier à Ngazidja”, ajoutant que les Comores se trouvent parmi les 25 pays engagés dans le processus d’élimination du paludisme, appelé “Initiative E-2025”. “On nous attendait à zéro cas d’ici la fin de l’année 2022, or actuellement, on est à 13.987 cas dans l’ensemble du pays, de janvier à août 2022. Cela traduit l’importance de relancer la lutte et remotiver toutes les équipes pour réduire ces cas”, a-t-il précisé.
Quatre stratégies seront prochainement engagées. Il s’agit du dépistage de masse et du traitement de masse dans les localités pour les personnes qui seront détectées positives, de la distribution des moustiquaires pour les personnes fragiles qui n’en ont pas, et enfin de la pulvérisation intra-domiciliaire, laquelle permet d’avoir, selon notre interlocuteur, six mois paisibles. “Nous saisissons cette occasions pour appeler tout le monde à accepter cette campagne, à bien accueillir les agents, car cela va nous protéger tous”, a-t-il insisté faisant allusion à certaines localités où ce genre de campagne est toujours rejeté.
Tout le monde est concerné
L’assistant technique du Pnlp souligne que ces campagnes viennent s’ajouter aux activités normales, notamment celles concernant la femme enceinte qui doit, par exemple, prendre un médicament après quatre mois de grossesse pour se protéger avec son bébé.Pour sa part, Naila Youssouf, responsablr de la lutte contre le paludisma au niveau de Bambao, a souligné l’importance de ette formation qui vise également les vides et les remplacement des personnes empêchées.
