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Elimination du paludisme I Le Cameroun vaccine, les Comores poursuivent leur «stratégie nationale»

Elimination du paludisme I Le Cameroun vaccine, les Comores poursuivent leur «stratégie nationale»

Santé | -   Adabi Soilihi Natidja

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La ministre de la Santé a fait savoir qu’ils sont en train de voir comment harmoniser la stratégie nationale déjà élaborée avec l’aide médicale chinoise pour qu’à Ngazidja, le paludisme y soit complètement éradiqué comme dans les autres îles.

 

C’est au Cameroun, notamment à Yaoundé, où a débuté ce mardi 23 janvier le premier programme mondial de vaccination systématique contre le paludisme. L’objectif consiste à sauver la vie des enfants à travers l’Afrique. L’immunité se fait après injection de quatre doses qui seront offertes, surtout aux nourrissons, jusqu’à l’âge de six mois. Cette vaccination va s’inscrire dans les vaccins infantiles de routine au Cameroun, et constitue un outil supplémentaire important dans la lutte contre le paludisme aux côtés des moustiquaires et des comprimés antipaludiques.

 

Contactée hier mercredi en début de journée, la ministre de la Santé, Loub Yacoute Zaidou, a fait savoir que les autorités comoriennes prennent le temps de réfléchir là-dessus, tenant compte de la réussite de leur programme national dans le pays, surtout à Mwali et Ndzuani. «Cela ne veut pas dire qu’on est contre la vaccination, mais nous préférons poursuivre la stratégie nationale déjà conçue avec la mission chinoise à travers la sensibilisation, le traitement de masse et la distribution de moustiquaires imprégnés».

La surveillance au niveau des frontières

Selon la ministre, l’urgence est de renforcer la surveillance au niveau des frontières car certains cas de paludisme sont importés. Et de soutenir ensuite que malgré le bilan positif que le Programme national de lutte le paludisme a enregistré dans les autres îles, à Ngazidja, le paludisme sévit encore. « Et ça c’est le plus risqué car les habitants importent le paludisme à Mwali et à Ndzuani et font la propagation », a-t-elle souligné.

 

Elle a aussi noté que ce qui entrave les différentes campagnes de lutte contre ladite maladie à Ngazidja pourrait être l’influence des frères de la diaspora comorienne qui ont tendance à déconseiller leurs proches de ne pas prendre les médicaments de l’aide médicale chinoise. Au mois de mai dernier, le bureau-pays de l’Organisation mondiale de la santé saluait l’implication des Anjouanais et Mohéliens dans cette lutte, faisant que depuis plus de sept ans, ils n’ont plus enregistré de cas autochtones de paludisme dans leurs îles.

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