Une équipe professionnelle dédiée à l’élimination du paludisme aux Comores, issue de l’Université de médecine chinoise de Guangzhou, a tenu une conférence de presse le vendredi 5 janvier pour faire le point sur la situation de cette maladie dans notre pays.
Elle a souligné qu’au cours des dernières années, d’importants efforts ont été déployés pour lutter contre le paludisme. Malheureusement, la maladie n’a pu être éradiquée sur l’ensemble de l’archipel : l’élimination n’a été possible qu’à Mwali et à Ndzuani. Ainsi, les techniciens chinois se mobilisent à nouveau dans la lutte contre le paludisme. « Nous devons sensibiliser la population de manière optimale.
Nous devons tous agir, en commençant par surveiller les symptômes. En cas de fièvre, toux, maux de tête ou fatigue, consultez un professionnel de la santé dès que possible, sans oublier de vous faire dépister », a suggéré le professeur Deng Changsheng, chef d’opération de la mission chinoise.
La mise en place d’un système de surveillance
Le docteur Deng Changsheng a relevé quelques points-clés sur lesquels les autorités sanitaires doivent concentrer leurs efforts pour éliminer la terrible maladie. Parmi ces priorités, il a insisté sur la nécessité de mettre en place une stratégie visant à convaincre la population de s’impliquer dans la lutte, en particulier à Ngazidja.
Il a aussi souligné la nécessité de former des agents pour renforcer la lutte, ainsi que la mise en place d’un système de surveillance. Afin de mieux sensibiliser la population, Deng Changsheng a évoqué les nombreux inconvénients du paludisme, notamment dans le secteur du tourisme.
« Le paludisme peut entraver le développement d’un pays, en particulier dans le secteur touristique, alors que les Comores attirent de nombreux visiteurs. Afin d’attirer davantage de touristes, nous devons éliminer toutes sortes de maladies, en particulier le paludisme », a-t-il mis en garde, tout en soulignant les impacts économiques de cette maladie, étant l’une des maladies nécessitant un traitement coûteux, qui entraîne également l’absentéisme des enfants à l’école.
La mission chinoise a déclaré qu’après l’élimination du paludisme, elle envisage d’entreprendre d’autres activités, notamment en fournissant un soutien à l’Université Banjung de médecine traditionnelle chinoise, prête à aider les Comores dans le domaine de la santé de manière générale. Elle ouvrira également ses portes pour permettre aux Comoriens de suivre des formations professionnelles.