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En cas de nouvelle recrudescence du Choléra I L’Etat songe à passer à des nouvelles mesures

En cas de nouvelle recrudescence du Choléra I L’Etat songe à passer à des nouvelles mesures

Santé | -   Ahmed Zaidou

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Bien que la courbe soit en baisse, mais le gouvernement prévoir de passer à des nouvelles restrictions en cas de hausse des cas de l’épidémie.


Avec le nombre croissant de cas signalés, les autorités sanitaires se mobilisent contre l’épidémie en mettant un accent particulier sur Ndzuani. Lors de la conférence de presse qui s’est tenue ce jeudi, 9 mai, à la mairie de Mutsamudu, le ministre de la Santé a mis en lumière la gravité de la situation épidémiologique du choléra. Les décès sont attribués au déni de la population, selon le ministre des Affaires étrangères, Dhoihir Dhoulkamal, ainsi que les médecins présents.


Interrogé sur les mesures annoncées par le gouvernement en cas de pic du choléra à partir du 10 mai, le ministre Dhoulkamal Dhoihir a souligné l’importance de la réactivité face à cette éventualité. «Le gouvernement déploie de nombreux efforts sur les questions de santé. Nous espérons ne pas avoir à recourir à des mesures contraignantes. Nous souhaitons que la situation annoncée pour le 10 mai ne se concrétise jamais. Parvenir à ce stade serait préjudiciable à l’économie du pays. Les efforts et les actions du gouvernement vont dans ce sens. Arrivé à ce stade, le gouvernement va prendre ses responsabilités», a-t-il déclaré.


«Les médecins expliquent le mode de transmission de la maladie. Notre plus grand problème est que, à Ndzuani, la population ne prend pas conscience de l’ampleur de l’épidémie. La population la politise au lieu de s’engager dans une campagne de sensibilisation. Alors qu’ensemble, nous pouvons y arriver», a-t-il dit.

80% des décès à Ndzuani

Les chiffres ne mentent pas. Les décès de l’île dépassent largement ceux des autres îles, comme l’a affirmé le secrétaire général du ministère de la Santé, Aboubacar Said Anli. «Nous sommes à trois mois et une semaine, depuis la déclaration du premier cas au niveau national. Il faut se rappeler qu’il a fallu un mois pour que cette crise atteigne Ndzuani. C’est dû à un travail remarquable de la direction régionale de la santé». Selon lui, 106 personnes sont décédées à ce jour au l’ensemble du territoire national dont 86 à Ndzuani. Dans l’île, aucun des 7 districts sanitaires n’est épargné par la crise.


En cas d’explosion des cas, le secrétaire général du ministère de la Santé, Aboubacar Said Anli garantit la disponibilité immédiate du personnel médical ainsi que des médicaments nécessaires pour répondre à la demande croissante. «Deux modes de transmission sont identifiés comme les plus fréquents, à savoir les décès et le manque de lavage des mains. Pour l’instant, nous avons les stocks nécessaires, cependant le transport vers les îles peut poser problème», dit-il. Et d’ajouter que «nous ne souhaitons pas une nouvelle recrudescence du choléra. Nous nous réjouissons de constater que la courbe est en baisse».

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