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Fin du colloque Vih/Sida océan indien 2017 : Lutter contre la stigmatisation

Fin du colloque Vih/Sida océan indien 2017 : Lutter contre la stigmatisation

Santé | -   Abouhariat Said Abdallah

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“Une constante évolution dans le volet prise en charge globale au niveau des îles particulièrement aux Comores. Toutefois quelques difficultés ont été relevées à commencer par une forte stigmatisation et discrimination. Pourtant, une loi protégeant les personnes séropositives a été adoptée et promulguée en Union des Comores”.

 

Le colloque Vih/ Sida océan indien 2017 a pris fin hier après trois jours de travail. La dernière journée a été consacrée à des ateliers de groupe. Des thématiques débattues, on peut noter les traitements dans les hépatites B et C dans l’océan indien,  l’organisation sous-régionale pour un suivi immuno-virologie de chaque patient ou encore l’optimisation du traitement des infections opportunistes dans l’Océan indien.

 


Lire aussi : Seizième colloque Vih/Sida océan Indien : Renforcer davantage la sensibilisation de la population comorienne sur la réalité du Vih


 

Il a été relaté, lors de la restitution du travail des associations qui œuvrent dans la lutte contre la discrimination, le dépistage communautaire et la  lutte contre les drogues, que la drogue justement se trouve aux Comores sous toutes ses formes.

La question de l’avenir de la nouvelle génération a été posée lors des débats. Un appel a été fait à la partie comorienne “pour prendre les résolutions adaptées pour éviter que les utilisateurs de la drogue dans le pays n’atteignent pas les chiffres recensés dans les autres îles de l’océan indien”.

À titre d’exemple, l’île Maurice comptabilise 10 000 usagers de drogue notamment des drogues synthétiques, ce qui constitue un danger imminent avec des conséquences graves.


Sensibiliser davantage

Dans sa restitution du travail de groupe, l’Onusida recommande aux médecins de responsabiliser les patients en vue de la pérennisation de la prise en charge, dépister le Vih comme les autres maladies (stratégie de dépistage intégrée), mettre en place à l’échelle sous-régionale le dépistage démédicalisé et faire un plaidoyer auprès du Fonds mondial pour la mise en place des techniques des charges virales.

Par ailleurs, à en croire les débats qui ont eu lieu lors de la restitution du travail du groupe des personnes infectées et affectées, il a été annoncé qu’aux Comores, le traitement a changé la vie des gens. “Une personne qui est dans la prise en charge va bien” dit-on.

Il a été recommandé aux personnes qui ne suivent pas le traitement à changer d’avis. “Une constante évolution dans le volet prise en charge globale au niveau des îles particulièrement aux Comores a été constatée.

Toutefois nous avons relevé quelques difficultés à savoir une forte stigmatisation et discrimination bien qu’une loi ait été adoptée et promulguée aux Comores” avance la porte-parole du groupe de travail des personnes infectées et affectées.

Selon elle, certains articles de cette loi ont été violés par la stigmatisation et la discrimination des personnes infectées, l’interdiction de se marier et avoir un enfant pour les personnes séropositives ou encore le manque de confidentialité de certaines équipes.  A noter qu’en marge du colloque, la présidence de l’Ong Ravane a été passée à l’île Maurice.


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