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Fièvre aphteuse identifiée à Ngazidja I L’Inrape appelle les éleveurs à la prudence

Fièvre aphteuse identifiée à Ngazidja I L’Inrape appelle les éleveurs à la prudence

Santé | -   Nassila Ben Ali

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La fièvre aphteuse a été identifiée à Ngazidja. L’information a été livrée samedi après-midi par l’Inrape et la direction de l’élevage. Déjà identifiée auparavant à Mwali, la maladie nous vient cette fois de la Tanzanie et du Kenya à bord d’un bateau qui a transporté des animaux (bœufs et cabris) et est entré mercredi à jeudi dernier. L’Inrape appelle ainsi au respect des mesures instaurées en attendant l’identification de la souche de la maladie, laquelle permettra d’introduire le vaccin adéquat.

 

Le directeur général de l’Institut national de recherche pour l’agriculture, la pêche et l’environnement (Inrape) et le directeur général de l’élevage, respectivement Hamza Abdou Azali et Charafoudine Anzade, ont convié la presse, samedi, en fin de journée, pour annoncer l’identification de la fièvre aphteuse à Ngazidja. Il s’agit, selon Dr Charafoudine Anzade, d’une maladie animale virale non transmissible à l’homme, mais très contagieuse. Elle affecte, à l’en croire, les animaux de la famille des artiodactyles domestiques, c’est-à-dire, les bovins, ovins, caprins, porcins, entre autres. Pour les Comores, cela intéresse bien sûr le milieu des éleveurs de bœufs, des cabris et des moutons. C’est ainsi que l’Inrape appelle ces derniers à la prudence et au respect des mesures qui seront citées ci-après.

Une campagne de sensibilisation dans les régions

«Nous mettons en garde les éleveurs quant à la circulation des animaux, car cela favorisera la contagion. Nous allons faire une tournée demain (dimanche dernier, ndlr) pour sensibiliser les éleveurs sur les mesures nécessaires à prendre. Cela nous permettra également d’identifier la souche de la maladie pour introduire le vaccin équivalent», a indiqué le Dr Charafoudine Anzade précisant qu’il y a sept souche pour celle maladie. En tout cas, pour le moment, l’Inrape interdit la circulation des éleveurs et des animaux d’un milieu à un autre, d’un village à un autre et d’une île à une autre.


«Les éleveurs peuvent être des vecteurs de transmission de la maladie. La sécrétion de l’animal atteint, les excréments, les vêtements ou les chaussures ayant été en contact avec l’animal atteint peuvent favoriser la propagation de la maladie. C’est ainsi que pour le moment, la circulation du lait et de la viande des bœufs, cabris et moutons, est interdite en attendant d’identifier la souche de la maladie pour pouvoir introduire le vaccin adéquat à cela», a expliqué Hamza Abdou Azali, ajoutant que la maladie a déjà sévi à Mwali dans les années précédente mais toutes les mesures ont été prises et respectées, et la maladie a été vaincue.«Nous pourrons faire la même chose, voilà pourquoi nous appelons au respect des mesures pour pouvoir la vaincre rapidement», a-t-il insisté, rappelant les effets indésirables de la maladie, à savoir la perte du poids de l’animal, la diminution de la quantité du lait en cas d’allaitement, et une mortalité estimé à 10%.«En tout cas, la maladie n’est pas zoonotique, elle ne se transmet pas aux humains. Elle affecte les animaux. Un animal qui donne 15 litres de lait en donnera 3 s’il est atteint. Celui qui mesure par exemple 200 kg en perdra une centaine», a-t-il fait savoir.


Le directeur général de l’Inrape tient à informer que la maladie est entrée suite à l’arrivée d’animaux en provenance de Tanzanie et de Kenya à bord d’un bateau qui a accosté mercredi à jeudi. C’est ainsi que la vente de ces animaux est strictement interdite pour le moment, selon les conférenciers pour pouvoir endiguer la propagation de la maladie. Hamza Abdou Azali a laissé entendre des doutes de la part des autorités des pays voisins concernant les mesures devant permettre de transporter des animaux aux Comores.

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