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Gestion des hôpitaux I Risque de chômage technique pour 30 agents du service de radiologie

Gestion des hôpitaux I Risque de chômage technique pour 30 agents du service de radiologie

Santé | -   Ahmed Zaidou

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L’hôpital de Hombo (Ndzuani) nage dans les difficultés matérielles et financières. La panne de la radiologie et le manque de concentrateurs d’oxygène ont finalement contraint la direction générale et le conseil consultatif à envisager la mise au chômage d’une partie du personnel.

 

Cela fait maintenant un an que l’hôpital de Hombo est privé de radiologie. Un «outil de travail, essentiel pour un hôpital digne de ce nom, car est utilisé pour diagnostiquer de nombreuses maladies», comme l’a rappelé Dr Ibrahim Salim, le directeur du Centre hospitalier de référence de Hombo, devant les journalistes, le mardi 30 mai au siège de l’établissement.Les responsables de l’établissement ne savent plus quoi faire. 


Mais un problème ne vient jamais seul : l’absence de radiologie ne fait pas seulement des «décès directs ou indirects», comme l’a affirmé le directeur ; elle mettra aussi des employés sur le carreau. «Dans notre obligation de trouver des solutions, nous avons pris l’initiative de réduire les dépenses et le personnel. Les 30 agents du service de radiologie seront mis en chômage technique, étant donné qu’ils ne peuvent pas travailler», a-t-il annoncé, ajoutant que «les patients qui en ont besoin se voient contraints de se rendre dans des hôpitaux privés». Selon lui toujours, «les besoins en imagerie de l’hôpital sont d’au moins 50 clichés par jour».
Hombo n’a pas de radio, ni d’argent, mais le plus dur encore, c’est qu’il ne sait pas vers qui se tourner. Ni les tentatives de prêt auprès des banques, ni les demandes de partenariats avec des hôpitaux privés de l’île n’ont abouti.


«Nous avons un retard d’un mois dans le paiement des salaires. La masse salariale des contrats actuels s’élève à 12 millions, étant donné que seulement 30 % des employés de l’hôpital sont des fonctionnaires. Il ne reste que 10 millions pour l’achat de la pièce de rechange. Les banques ont refusé de nous accorder un prêt pour l’achat de cette pièce de rechange, tandis que les cliniques privées se réjouissent de cette situation car elles en tireront profit», s’est plaint le patron des lieux, affirmant au passage que «le ministère a été informé à de nombreuses reprises». Au final, et inéluctablement, l’établissement se débrouille à «trouver des solutions en interne», comme par exemple suggérer le gouvernement de «réquisitionner les radios portatives non utilisées depuis 2 ans des centres de soins de Pomoni ou de Nioumakele».


La machine d’oxygénation du CHRI de Hombo est également en panne depuis le 3 mars dernier.Depuis, l’établissement s’approvisionne donc à Mwali. «Nous nous procurons 3 bouteilles d’oxygène par jour. Nous ne connaissons pas la quantité d’oxygène produite à Mwali, ce qui nous oblige à faire des économies. De plus, le transport de l’oxygène de Mwali à Ndzuani nous coûte de l’argent», a souligné le directeur, affirmant avoir «écrit à maintes reprises au ministère».

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