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Grève des contractuels de l’El-Maarouf I Ils réclament deux mois de salaire et les primes de garde

Grève des contractuels de l’El-Maarouf I Ils réclament deux mois de salaire et les primes de garde

Santé | -

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Les contractuels réclament le paiement de deux mois de salaire ainsi que le versement des primes de garde qu’ils n’ont pas perçu depuis déjà six mois. Un retour à la normale de la situation leur a été promis à partir de juillet prochain par la direction générale.

 

Mardi 4 juin dans la matinée, des agents du personnel soignant, des contractuels sont entrés en grève au centre hospitalier national El-Maarouf. Selon un des grévistes qui a requis l’anonymat, “ce mouvement de contestation est initié par une partie du personnel, surtout nous les contractuels qui réclamons nos primes de garde non versées depuis déjà six mois ainsi que le salaire des deux mois d’arriéré que nous accusons”. selon cet agent, s’ils se sont regroupés dans l’enceinte de ladite institution hospitalière, “c’est pour que les autorités hiérarchiques sachent et pèsent la lourdeur de la situation”.


“Depuis fort longtemps, une extrême injustice règne ici surtout pour ce qui est des contrats signés tout au long d’une carrière sans être fonctionnaire”, dénonce toujours ce même agent, indiquant que parfois, ils sont sanctionnés pour faute de retard ou d’absence non justifié. toujours selon interlocuteur, la direction ne se soucie pas de comment les encourager à travailler car même les 3000 francs de la garde ne leur sont pas payés à temps. “Alors que ça nous aiderait à payer le taxi”, explique-t-il, déplorant le fait que même si deux agents ont le même diplôme, ils n’ont pas le même salaire alors que les tâches ne sont pas partagées. “Un Agent de bac+3 à titre fonctionnaire est payé à 120 000kmf, alors que le contractuel perçoit la moitié”, a-t-il prix en exemple.

«Un préavis nul et non avenu»

Cependant, la direction générale, représentée par le chef de la gestion des ressources humaines, Nasserdine Ahamada, a qualifié de “nul et non avenu” le préavis de grève, soutenant que les contestataires n’ont pas suivi les règles protocolaires. Selon lui, une note de service datant du 1er juin dernier, portait à la connaissance des grévistes que le mouvement de contestation prévu ce 04 juin n’entre pas dans le cadre légal. “Les articles 247 et 248 du code de travail stipulent  que les travailleurs ne peuvent cesser collectivement le travail qu’après expiration d’un délai de huit jours suivant la notification à l’employeur. Le non-respect du délai de préavis de huit jours pourra faire l’objet d’une mise à pied d’une durée maximale de quinze jours”, se justifie Nasserdine Ahamada.


Pour espérer un retour à la normale de la situation, la direction générale a fait une note, à travers laquelle, elle affirmait leur engagement pour un retour à la normale du paiement de salaire et des primes, dès le mois de juillet prochain. Cette note mentionne toutefois que “selon les articles 247 et 248 du code de travail, toute absence volontaire est assimilée à un abandon de poste”. Le gestionnaire a souligné également que des discussions fructueuses entre la direction du Chn El-Maarouf et le gouvernement sont en cours pour régler une bonne fois pour toute, les problèmes et réclamations de l’ensemble du personnel de l’établissement, juste avant l’inauguration officiel du nouveau centre hospitalier universitaire(Chu) des Comores.

Par Dahalani Mohamed

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