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Hausse inquiétante des cas du paludisme

Hausse inquiétante des cas du paludisme

Santé | -   Abouhariat Said Abdallah

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Dans notre édition N°3492 du jeudi 16 août, nous avons annoncé 9.815 cas de personnes atteintes du paludisme de janvier à juin 2018 à Ngazidja. Ce chiffre va en augmentant. Le Programme national de lutte contre le paludisme (Pnlp) a enregistré 12.121 cas de personnes atteintes de paludisme au niveau national durant les sept mois qui viennent de s’écouler.

 

Mwali a déclaré 112 cas, Ndzuani, 56 et Ngazidja 11.960. Le constat reste le même, dans les deux autres îles, la majorité des cas constatés reste des cas importés. «Plus les cas augmentent à Ngazidja, plus les autres îles sont exposées», signale le chargé du suivi évaluation au programme  national de lutte contre le paludisme, Dr Hafidhou. Pour ce technicien, les mesures de la prévention du paludisme sont avant tout individuelles. «La première chose consiste soit à se protéger contre le vecteur qui est le moustique, soit éliminer le parasite», dira-t-il. Il souligne qu’une des deux choses doit être faite surtout que quand le vecteur et le parasite sont dans le pays et circulent. Donc le risque d’attraper le palu à tout moment est élevé, selon lui.


Dr Hafidhou citera certaines précautions personnelles à prendre, parmi lesquelles dormir sous moustiquaire imprégné, utiliser les insecticides vers 18 h ou utiliser des crèmes anti-moustiques. Il devait préciser que les mesures individuelles ne protègent pas à 100% mais ce sont les mesures globales qui contribuent à la diminution des cas. «Le meilleur des comportements c’est d’aller faire le test chaque fois qu’on présente les signes de fièvre, car c’est en prenant le médicament qu’on arrive à couper la chaine de transmission», conseille-t-il.


Pour les personnes qui ne veulent pas prendre les médicaments, le chargé du suivi évaluation au Pnlp souligne que cela est grave car «si elles hébergent les gamétocytes et ne prennent pas la molécule, elles vont transmettre la maladie», dit-il avant de préciser que les gamétocytes sont plus graves que les parasites. Et d’ajouter qu’une personne qui a les gamétocytes et qui ne prend pas les médicaments c’est catastrophique. Dr Hafidhou ajoute que toute personne qui vit à Ngazidja doit impérativement dormir sous moustiquaire car le parasite est présent.


Il fera savoir que les médicaments sont disponibles, de même que ceux destinés au traitement de masse. «Bien que l’augmentation inattendus des nombres de cas à Ngazidja a perturbé le stock, une commande d’urgence a été faite et actuellement le pays dispose des médicaments pour la prévention et pour la curative», a-t-il rassuré. Dr hafidhou estime pour sa part que la lutte contre le paludisme n’est pas une affaire de médecin mais une affaire communautaire. Il appelle la population à accompagner le programme dans cette lutte. Concernant le traitement de masse, le chargé du suivi évaluation indique que l’équipe chinoise est attendue le 23 août prochain.  

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