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Hôpital de Hombo I Des réformes en cours «saluées»

Hôpital de Hombo I Des réformes en cours «saluées»

Santé | -

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Depuis sa nomination au poste de directeur de l’hôpital de Hombo, le Dr Ibrahim Salim Mari mène des actions concrètes pour améliorer l’offre des soins de l’établissement et ainsi redorer son image. Il a d’ores et déjà engagé soixante infirmières qui travaillaient bénévolement, pour essayer d’améliorer la qualité de l’hygiène, l’accueil et surtout procurer des soins de qualité aux patients. Plusieurs services ont également vu le jour.

 

Huit mois après sa prise de fonction au poste de directeur de l’hôpital de Hombo à Ndzuani, le Dr Ibrahim Salim Mari essaie de mener une véritable campagne à travers des actions concrètes pour redorer l’image de l’établissement et ainsi attirer les patients qui semblaient de plus en plus décomagés par la mauvaise qualité des soins de l’établissement. le Dr II dit avoir hérité d’un hôpital plein de difficultés et des dettes notamment, des arriérés de salaires des agents, le non remboursement des achats de matériels de fonctionnement de l’établissement.


«Depuis que j’ai pris les commandes de l’hôpital, je fais face à plusieurs problèmes. Un manque cruel de matériels de fonctionnement, des dettes, mais aussi et surtout le statut des infirmiers bénévoles. Le fonctionnement même ne répond pas aux normes, ce qui confirme le manque de confiance de la population vis-à-vis de nos médecins et hôpitaux. Ils ne croient pas en notre système de santé comorien», regrette le patron de l’hôpital de Hombo.


Il n’en faut pas une éternité pour mieux faire. En l’espace de quelques mois, le nouveau directeur de l’hôpital de Hombo a régularisé la situation de soixante infirmières qui y travaillaient bénévolement depuis des années. Toutefois, il a supprimé leurs primes de garde pour pouvoir honorer leurs salaires mensuels avec des fonds propres.

 

«Je travaille bénévolement depuis trois ans, aujourd’hui, mes collègues et moi avons signé des contrats avec le nouveau directeur et nous percevons nos salaires à chaque fin du mois. Nous espérons être à la hauteur et répondre aux attentes de la population», s’est réjouie l’infirmière, Mounaya Abdouroihim, affectée au Service des urgences.
Concernant la suppression des primes de garde des infirmiers, le directeur precise que les textes de l’institution, ne mentionnent nulle part le versement de primes de garde.

Les soins d’abord, la facture après…

Normalement, les médecins et les infirmiers doivent effectuer 36 heures de travail par semaine. Entre temps, il rejette en outre les accusations selon lesquelles, il aurait augmenté le frais de consultation et rappelle que la consultation chez un généraliste est à 1500 francs et le spécialiste à 2000 francs et que le patient paie après la consultation ou l’hospitalisation.«Il est inconcevable qu’un infirmier en première ligne ne perçoive pas de salaire pendant des années.

Comment peut-il être à la hauteur et bien faire son travail s’il n y’a aucune motivation ?», se demande-t-il.Par ailleurs, de nouveaux services ont vu le jour à savoir le service d’accueil et d’orientation, celui de la gestion, mais aussi l’enregistrement des patients dans une base de données qui permettra de suivre le patient à chaque fois qu’il se présentera de nouveau à l’hôpital.

Un groupe électrogène

«Un service de recouvrement est en cours d’installation. Un kit devra être remis au patient après son passage au service d’accueil. Ce kit lui permettra de se présenter au service des urgences directement sans passer par la caisse. Une fois arrivé à l’hôpital, Il bénéficiera des soins nécessaires et se verra facturer après.Un service social qui sera bientôt mis en place, permettra d’identifier les personnes les plus démunies, lesquelles seront prises en charge par l’institution elle-même», projette le directeur qui salue entre temps «les efforts déployés» par le gouvernement et les partenaires.

Il regrette toutefois l’absence d’un groupe électrogène pour pallier aux problèmes d’électricité et signale également le fait que l’établissement n’a pas accès à l’eau potable.Pour finir, il rappelle que l’Unfpa vient de réhabiliter le service de pédiatrie et a engagé d’autres travaux tels que la sécurisation du site de l’hôpital, dont les alentours faisaient office de dépôts d’ordures ménagères.

Djalali-Eddine M.Moindzé

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