Des personnes testées positives à la Covid-19 sont parfois hospitalisées et isolées à l’hôpital de Mitsamihuli depuis quelques semaines. Un protocole mis en place dans les districts sanitaires après avoir constaté que le pôle hospitalier de Samba fait face à un flux de patients. Quatre personnes y sont isolées et d’autres ont été transférées au centre de Samba.

Un des proches des personnes testées positives à la pandémie est monté au créneau, sous l’anonymat et la colère, à cause de la façon dont ces derniers sont traitées au sein de ce petit centre d’isolement. «Nos malades ne sont pas convenablement traités. Les conditions ne sont pas vraiment réunies car il y manque des médecins. Ce sont presque des personnes volontaires et quelques fois des infirmiers qui s’occupent des malades. Pourtant, ce ne sont pas des cas asymptomatiques, mais des malades qui présentent des signes du virus», s’est-il indigné.

Une indignation qui parait plus ou moins logique si l’on découvre le dilemme dont fait face le médecin-chef de l’hôpital du nord, Mohamed Djounaid. Selon lui, il est obligé de faire le choix entre les consultations habituelles et le suivi des cas positifs isolés dans ce centre hospitalier. «Je ne peux pas directement et à la fois suivre les patients hospitalisés de Covid-19 et les autres patients des maladies habituelles. Sinon, le risque de contamination de personnes testées négatives pourrait être trop élevé à cause de moi. Je ne peux pas porter les deux casquette», s’est-il expliqué.

Des volontaires

Le médecin-chef a fait savoir que l’isolement s’est fait «difficilement» à cause des conditions de prise en charge. «Pendant les discussions avec les responsables, nous avons montré que le besoin du personnel médical spécifique s’affiche car c’est nécessaire dans ce travail. Un personnel spécifique qui s’occupe des malades isolés à l’hôpital. Ce qui n’est pas le cas, car des personnes en qualité de volontaires assurent la distribution des médicaments et assurent quelques soins», a-t-il indiqué.

Mohamed Djounaid a, par ailleurs, précisé que ces personnes volontaires ne font pas partie du personnel médical de l’hôpital, mais qu’elles maîtrisent quelques soins. «Toutefois, la directrice de notre hôpital s’est portée volontaire pour s’en occuper. Nous n’avons pas de problèmes de soins ou d’équipements, mais un problème de personnel», a-t-il dit.