Dans le cadre de ses efforts pour accroître la production laitière nationale, le ministère de l’Agriculture, à travers le projet Prefer (Productivité des exploitations agricoles familiales et résilience), a lancé, le mardi 26 novembre, au Centre rural de développement économique (Crde) de Serehini ya Bambao, une formation de dix jours dédiée à l’insémination artificielle bovine.
Celle-ci est destinée aux vétérinaires comoriens des trois îles. Dans cette dynamique, le projet Prefer a récemment mis en œuvre un programme de distribution de vaches laitières à des exploitants locaux, afin d’améliorer leurs revenus et de soutenir la politique d’augmentation de la production laitière dans le pays. Au total, 120 génisses gestantes et 8 taureaux ont été répartis entre les trois îles : 60 à Ngazidja, 30 à Mwali et 30 à Ndzuani.
Pour assurer la qualité de la formation, le projet Prefer a fait appel à des techniciens vétérinaires de l’organisation Vétérinaires sans frontières Belgique, chargés de former les inséminateurs locaux. Lors de la cérémonie d’ouverture, le secrétaire général adjoint du ministère de l’Agriculture, représentant le ministre, a exprimé l’intérêt des autorités pour cette initiative. « Le gouvernement et les autorités publiques attendaient cette formation avec impatience, car elle s’inscrit dans leur ambition d’accroître la production laitière dans le pays », a-t-il déclaré.
Il a également souligné que cette réalisation a été rendue possible grâce à l’appui technique et financier du Fonds international de développement agricole (Fida) et du gouvernement de l’Union des Comores. «Nous adressons nos sincères remerciements à nos collaborateurs locaux et étrangers, en particulier au Fida et à l’Ong Vsf-Belgique pour leur engagement dans cette phase de formation», a-t-il ajouté. Le coordinateur régional de Ngazidja pour le projet Prefer, Salim Mohamed, s’est lui aussi félicité du lancement de cette session.
« Cette formation, qui s’étendra sur dix jours, renforcera les capacités de 16 vétérinaires comoriens. Une fois formés, ils pourront à leur tour transmettre leurs acquis à leurs collègues absents ainsi qu’aux agents communautaires de santé animale », a-t-il expliqué. Il a également salué l’expertise des techniciens de Vétérinaires sans frontières Belgique et la bonne collaboration établie avec le projet Prefer. Optimiste, il a conclu en affirmant que, dans un avenir proche, les produits laitiers seront disponibles partout dans le pays et à des prix abordables.
