logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Journée mondiale contre le paludisme à Ntsudjini : «Seul un engagement individuel…»

Journée mondiale contre le paludisme à Ntsudjini : «Seul un engagement individuel…»

Santé | -

image article une
Selon le cadi Mohamed Saïd Athoumani, le gouvernement avait déjà rempli sa part du contrat dans la lutte contre cette pandémie. «Ce qui reste désormais, ce sont des efforts et un combat individuel pour faire en sorte que les prochains gouvernements aient à lutter contre des pathologies autres que le paludisme». La commissaire à la Santé de Ngazidja a, pour sa part, exhorté à «faire des efforts pour contribuer à développer le pays, car il ne peut y avoir un pays émergeant sans une population en bonne santé».

 

La journée mondiale de lutte contre le paludisme a été célébrée samedi à Ntsudjini sous le thème «Le paludisme, on n’en veut plus». Le préfet de la région, Saïd Djae, a justifié le choix de la ville par le fort taux de prévalence de la maladie dans la région.

Le cadi Mohamed Saïd Athoumani s’est demandé pourquoi, alors qu’à Mwali et Ndzuwani, on ne parle plus de paludisme, la maladie s’éternisait à Ngazidja. Il a surtout déploré le fait que les moustiquaires ne soient pas aujourd’hui utilisées à bon escient car servant «non pas à se protéger contre le paludisme, mais à autre chose».

Pour le cadi, «le gouvernement a déjà rempli sa part du contrat, ce qui reste maintenant, ce sont des efforts, un combat individuel. Nous devons faire en sorte que les prochains gouvernements aient à lutter contre des pathologies autres que le paludisme.»

A son tour, le responsable de la surveillance suivi-évaluation au Programme national de lutte contre le paludisme Dr Hafidhou Mohamed, a souligné que «il est tout à fait possible d’éradiquer le paludisme aux Comores, comme cela a été fait pour la tuberculose».

Dans un bref exposé sur la situation du paludisme aux Comores, il a montré qu’avant 2014, le pays comptait cinq mille personnes atteintes de paludisme par mois et après 2014, il y avait 2142 cas par an, soit 200 cas par mois.

«En 2016 nous avons eu 1657 cas contre 1072 en 2015», a-t-il dit. Et de donner plus de détails : «En 2014, Ngazidja comptait 2130 personnes atteintes de paludisme contre sept à Mwali et cinq à Ndzuani.

En 2016, Ngazidja comptait 1641 cas contre 6 à Mohéli et 10 à Ndzuwani». A l’en croire, «les statistiques montrent que c’est Ngazidja qui transmet la maladie aux autres îles. Au stade actuel, si rien n’est fait, on va atteindre 53.694 personnes atteintes de paludisme et 135 décès en 2017.

Les efforts qui doivent être faits sont des efforts individuels», a insisté le médecin. C’est le district du centre qui compte le plus de personnes touchées, cette année, par le paludisme. «Dans la région d’Itsandra, les villages les plus touchés sont Pvanambwani, Hantsambu et Itsandra Mdjini », a-t-il fait savoir.

La commissaire à la Santé de Ngazidja, Maissara Adam, a exhorté les uns et les autres à «faire des efforts pour contribuer à développer le pays, car il ne peut y avoir un pays émergeant sans une population en bonne santé».



Commentaires