L’association «Sitara», engagée dans la lutte contre les hépatites virales aux Comores, a célébré avant-hier dimanche 28 juillet, à l’instar des autres pays, la journée mondiale contre l’hépatite à Mitsamihuli, sous le thème : «Il est temps d’agir». «Il est temps que les parties prenantes s’impliquent dans cette lutte en misant sur l’élaboration d’une stratégie nationale de lutte contre les hépatites virales dans le pays», l’a ainsi justifié, le président de ladite association, Ameldine Dachirou, qui a par ailleurs regretté le fait que «le pays» soit «trop en retard en matière de lutte contre cette maladie».
«Bien que l’on voudrait bien en faire autant, les problèmes que l’on rencontre par rapport au manque de kits de dépistage, de vaccin et du traitement sont très conséquents. Il est donc temps d’avoir des actions coopératives de tous les acteurs pour parvenir à l’immunité du pays d’ici 2030», a-t-il expliqué. Il a précisé que dans les autres pays, il est de question de vacciner l’enfant dans les 24 heures suivant la naissance pour qu’il soit bien plus efficace. «De 2022 à aujourd’hui, Sitara a dépisté 2457 personnes dont 64 cas sont déclarés positifs à l’hépatite B, soit une prévalence de 2,60% de la population. 275 personnes ont reçu les 3 doses du vaccin», a-t-il fait savoir.
Des vaccinations de routine
Un taux de prévalence selon les intervenants, jugé très conséquent tenant compte des quelques 800 000 habitants. Dans le cadre de la sensibilisation autour de cette maladie et de ses conséquences, le coordinateur des projets à l’association «Sitara», Rabiou Ismaël, a fait savoir que les hépatites constituent le quatrième problème de santé publique derrière le Vih-sida, la tuberculose et le paludisme.
Il se transmet de la mère à l’enfant, à travers des relations sexuelles non protégées ou par contact de sang infecté (transfusion sanguine, usage de matériaux tranchants). Selon le coordinateur, célébrer cette journée est une occasion de sensibiliser l’opinion publique quant à la gravité de la maladie qui fait d’ailleurs qu’à l’étranger, des personnes attendent de faire une greffe de foie. C’est ainsi que pour éviter d’attraper cette maladie, il faut faire recours à la vaccination.
Depuis 2003, la vaccination contre les hépatites est inscrite dans la liste des vaccinations de routine chez les nouveau-nés. La journée a été marquée par des activités de sensibilisation, de distribution de condoms et de dépistage rapide.