L’Association des psychologues comoriens a célébré, pour la première fois, la journée mondiale de la santé mentale samedi dernier. Pour l’occasion, une consultation des malades psychiatriques a été organisée le lendemain dans la matinée au Chn Elmaarouf. Objectif : «sensibiliser la population et la faire comprendre qu’il existe bel et bien plus de vingt psychologues comoriens prêts à accompagner les citoyens qui souffrent de problèmes que ce soit mentaux, familiaux, conjugaux, ou subissant une quelconque pression au travail, ainsi de suite», a expliqué le major du service santé mental, Madania Ali Ridhoi.
Cette dernière a fait savoir que «les consultations se sont déroulées dans de bonnes conditions» compte tenu du nombre élevé des patients examinés. «Plus de 50 patients car nous avons lancé une procédure de recensement depuis hier. Dans l’après midi nous avons eu 40 patients inscrits, et 10 patients inscrits pendant la nuit. Il y’en a certains qui sont venus s’inscrire aujourd’hui. Avec les patients ça se passe plutôt pas mal pour un début», a-t-elle fait savoir.
Des patients «satisfaits»
La psychologue Hanane Hassan a souligné qu’il y a un important besoin de psychologues dans ce pays. Pour elle, «nous avons eu autant de monde aujourd’hui et cela montre que tous ces gens avaient besoin d’un psychologue mais ils n’avaient pas forcement une adresse ou une référence donc ça fait du bien de voir qu’on a pu aider ces personnes-là. Maintenant, c’est une consultation et pour certains il y’aura une deuxième, voire même troisième. L’objectif c’est aussi de les pousser à poursuivre les consultations dans nos cabinets respectifs pour ceux qui en ont besoin».
Hanane Hassan souhaite le déploiement d’un psychologue dans chaque service. Selon elle, «un psychologue qui intervient en pédiatrie n’est pas le même qui doit intervenir en chirurgie ou autre parce que les problématiques ne sont pas les mêmes. J’appelle la population à nous contacter en cas de besoin pour tout problème psychologique», a-t-elle déclaré.De son côté Roukia Mohamed, montre qu’elle s’est sentie apaisée après la consultation de son enfant. «Après la consultation j’ai senti que l’enfant s’est calmé donc Je me suis senti apaisé. Les psychologues m’ont proposé une solution et ils m’ont montré quoi faire si les problèmes recommencent», a-t-elle témoigné.
Par Hairiat Mohamed (stagiaire)