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Journée mondiale de la santé  “Unir les efforts pour atteindre la couverture sanitaire universelle”

Journée mondiale de la santé  “Unir les efforts pour atteindre la couverture sanitaire universelle”

Santé | -   Abdou Moustoifa

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Célébrée samedi 7 avril partout dans le monde, la journée mondiale de la santé de cette année mettait l’accent sur une réforme de dimension particulière à savoir la couverture sanitaire universelle. Une politique phare, dont la mise en place est venue renforcer le projet du gouvernement comorien qui veut offrir à sa population une assurance maladie généralisée.

 

La journée mondiale de la santé a été célébrée avant-hier 7 avril au foyer des femmes de Moroni. L’organisation d’un tel événement aux Comores s’aligne sur la dynamique de l’ensemble des pays membres de l’organisation mondiale de la santé. “Engagez-vous vers la couverture sanitaire universelle” est le thème choisi par l’Oms, qui fête cette année ses 70 ans.

Une date qui marque aussi les quarante ans de la déclaration d’Alma Ata, de 1978 et qui appelait à la santé pour tous en l’an 2000. Lors de la célébration, plusieurs autorités y ont pris part, notamment des ministres et des responsables de plusieurs partenaires internationaux accrédités à Moroni.

Le représentant par intérim de l’Oms qui prononçait le message de la directrice régionale de l’Oms pour l’Afrique, a dressé une liste des avancées majeures enregistrées dans le domaine sanitaire partout dans le monde et particulièrement en Afrique. La mise au point des médicaments d’importance vitale pour traiter des maladies comme le sida, la tuberculose, l’hypertension ont aidé les populations à connaitre des états de santés améliorée, a-t-il indiqué.

Il s’est également réjoui de constater que l’accès aux soins connait des évolutions. Toutefois reconnaîtra-t-il, un long chemin reste à parcourir. “Dans la région africaine, l’Oms s’est engagée à fournir un appui aux Etats membres, pour qu’ils convergent vers la couverture santé universelle. Ces derniers pourront choisir leur propre voie. Plusieurs pays africains sont des bons élèves en la matière, à  l’exemple du Rwanda. Donc tout est possible, il faut un réel engagement”, a annoncé le diplomate Onusien.


10 milliards de francs comoriens

La secrétaire générale du ministère de la Santé, a de son côté présenté le projet portant sur la couverture maladie généralisée aux Comores. Moinourou Ahmed Saïd, a dans un premier temps exposé la situation de la couverture maladie dans le pays. Elle citera des dispositifs non coordonnés et une solidarité restreinte, des mécanismes fondés en partie sur des financements extérieurs.

 

 

Selon les données de 2011, les ménages comoriens participent à environ 50% au financement de la santé. Une tendance que l’Etat veut inverser. Parmi les enjeux de l’assurance maladie générale en chantier dans le pays, il y a la réduction du paiement direct et la lutte contre le renoncement aux soins pour des raisons financières. Le chiffre provisoire avancé pour la mise en place tourne autour de 10 milliards de francs comoriens.


Mise en place dès 2019

Une somme qui exclut les prises en charge des programmes et de l’approche performance financées pour l’instant. “Notre constitution dispose dans son préambule que l’Etat se doit d’assurer le droit à la santé et à l’éducation pour tous. Cela confirme l’attachement du gouvernement à la mise en place des conditions garantissant l’accès de tous les comoriens à des soins de qualité à toutes les catégories sociales”, a déclaré la ministre de la Santé Dr, Rachid Mohamed Mbaraka Fatma au début de son discours.

Ajoutant que malgré les programmes mis en place, l’évolution du système sanitaire n’a pas favorisé l’équité dans l’accès aux soins. Pour parvenir à l’assurance maladie généralisée d’ici le premier trimestre 2019, a poursuivi, la ministre, il faut accorder une importance capitale à la promotion des mutuelles, qui est un tremplin permettant de couvrir la majorité de la population. “Nous appelons à une synergie entre les interventions de l’Etat, les collectivités locales et les initiatives communautaires”, a-t-elle plaidé.

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