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Journée mondiale de lutte contre la tuberculose / Le Pnlt appelé à accentuer ses efforts sur le dépistage

Journée mondiale de lutte contre la tuberculose / Le Pnlt appelé à accentuer ses efforts sur le dépistage

Santé | -

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123 cas de tuberculose ont été notifiés en 2018 aux Comores. Le taux de guérison atteint les 92%, là où l’objectif mondial de l’Oms est fixé à 85%. Le Pnlt doit plus accentuer ses efforts sur le dépistage. La notification, de ce côté-là, est bien en de ça des 75% préconisés. Le pays n’est pas, en outre, à l’abri d’un risque de coïnfection Tb\Vih. Deux cas de ce type ont été notifiés l’année dernière.

 

La journée mondiale de lutte contre la tuberculose a été célébrée dimanche 24 mars, partout dans le monde. Aux Comores, l’évènement a été lancé, dès le vendredi 22 mars, en conférence de presse, par la ministre de la Santé, Rashid Mohamed Mbaraka Fatma, et le représentant de l’Organisation mondiale de la Santé (Oms), Abdoulaye Diarra. La ministre de la Santé a tenu, d’emblée, à rappeler que la tuberculose reste «la principale cause des décès à un seul agent infectieux dans le monde», devant le Vih\Sida et le paludisme. À peu près 10 millions de personnes à travers le monde en sont atteintes, tandis que 1,7 milliards développent une infection tuberculeuse latente (Itl). «Malheureusement, notre pays est compté parmi les pays endémiques de cette maladie», regrette-t-elle. Pas moins de 123 cas ont été notifiés en 2018 sur l’ensemble du territoire.
Rashid Mohamed Mbaraka Fatma a fait part de la volonté de son ministère d’»intensifier et renforcer les activités de sensibilisation et de plaidoyer pour amener, d’une part, la population à adopter des comportements sûrs, et d’autre part, les autorités nationales à s’engager davantage dans la lutte contre cette maladie». «Stop la tuberculose, utilisez Dots», est le mot d’ordre. Dots ou Traitement de courte durée sous surveillance directe, est une stratégie recommandée par l’Oms qui en appelle à la volonté politique en ce qui concerne le financement, le dépistage, le traitement, la logistique pharmacologique et l’évaluation constante de la situation.

Stratégie Dots

«Cette stratégie est un pilier important pour atteindre nos objectifs fixés contre cette maladie. Il est important que les activités de dépistage soient intégrées dans l’ensemble des services de santé pour une meilleure orientation des cas suspects vers les centres de santé de district et hôpitaux», incite-t-elle le Programme national de lutte contre la tuberculose (Pnlt) à redoubler d’efforts afin d’atteindre l’objectif de 75% de dépistage fixé par l’Oms (le taux de dépistage aux Comores, en 2018, s’élève à 65%). Le taux de prise en charge des cas, par contre, est encouragent. Il atteint les 92%, là où l’objectif mondial de l’Oms est fixé à 85%. Le pays, cependant, n’est pas à l’abri d’une coïnfection Tb\Vih. Deux cas de ce type ont été, en effet, notifiés l’année dernière.
Le docteur Aboubacar Mzembaba a appelé les personnes en proie à une toux persistante, de plus de trois semaines, à aller consulter un médecin. Il a cité, parmi les symptômes de la maladie, la perte de poids, le manque d’appétit et, stade critique, la vomissure de sang. Le docteur a insisté sur la gratuité du traitement, du prélèvement à l’analyse jusqu’à la fourniture des médicaments.

Consolider les acquis

Abdoulaye Diarra, citant le message de la directrice régionale de l’Oms pour l’Afrique, a fait savoir que le thème, «Il est temps», retenu cette année, «nous offre l’occasion de réfléchir non seulement aux avancées enregistrées au cours des dernières années, mais également à ce qui doit encore être fait pour éradiquer le fléau de la tuberculose dans notre région et partout ailleurs dans le monde».
Si le rapport 2018 de l’Oms sur l’épidémie indique une diminution de la charge de morbidité tuberculeuse à l’échelle mondiale, celle-ci ne se s’effectuerait «pas assez rapidement pour atteindre les premières cibles intermédiaires fixées pour 2020 dans la Stratégie pour mettre fin à la tuberculose».
La région africaine note une baisse de 4% du nombre de cas notifiés de tuberculose, jusqu’à 8% en Afrique australe. «Afin de consolider ces acquis, les gouvernements doivent relever leurs niveaux d’investissement actuels dans les soins et la prévention de la tuberculose, ces niveaux se situant bien en deçà de ce qui est requis pour mettre fin à l’épidémie avant l’échéance des objectifs de développement durable», sollicite-t-il.


Dayar Sd

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