Les autorités sanitaires nationales ont, à l’instar de leurs homologues des autres pays du monde, célébré la journée mondiale de lutte contre le Sida hier jeudi 1er décembre à la salle de conférence du ministère de la Santé autour du thème «poussons pour l’égalité équitable». C’était l’occasion pour la ministre Loub Yacout Zaidou de faire le point sur la situation de cette maladie sexuellement transmissible dans le pays.

Selon elle, la prévalence Vih est faible au niveau de la population générale avec 0,03% et est élevée chez les populations clés à savoir «les hommes ayant des relations sexuelles avec les hommes à 0,4%, les usagers de drogue injectable 1,14%, les femmes travailleuses de sexe 0,79%». Et de poursuivre : «cette année, jusqu’en novembre 2022, on enregistre 14 nouveaux cas. On compte 11 à Ngazidja, 3 à Ndzuani et 0 à Mwali» Et de déplorer que de «ces nouveaux cas, il y a 5 femmes enceintes et 1 cas de co-infection tuberculose/Vih». La ministre de la Santé a indiqué que la «file active compte 94 personnes vivant avec le Vih dans le pays dont 42 de sexe masculin et 52 de sexe féminin. Le taux des femmes vivant avec le Vih cette année, représente 55% de la file active dont 73 à Ngazidja, 15 à Ndzuani et 6 à Mwali».

Loub Yacout Zaidou a rappelé qu’en 2020, le pays a enregistré des résultats quelque peu encourageants, énumérant : « 89% des personnes vivant avec le Vih connaissent leur statut sérologique, 69% des Pvvih sont sous traitement anti rétroviral et 86% des Pvvih présentent une charge indétectable».
Elle indiquera que la prise en charge des personnes vivant avec le Vih est gratuite, et est composée d’un suivi médical, biologique, radiologique mais aussi, d’un appui nutritionnel apporté aux Pvvih et aux enfants nés des mères séropositives. Un suivi psychologique sur l’ensemble du territoire national serait, selon elle, en cours.

14 nouveaux cas 2022

La ministre de la Santé a encouragé et félicité les clubs anti-sida du pays qui ne ménagent aucun effort dans cette lutte, déplorant le fait que la Covid-19 a fait savoir que le taux de dépistage est de 27% entre 2019 et 2020. Pour rappel, le Vih sida est une maladie sexuellement transmissible ayant déjà fait plusieurs millions de morts dans le monde. Aux Comores, depuis la découverte du cas zéro en 1989, le Vih sida a fait 80 décès. Le nombre de cas cumulés depuis est de 309.

Les autorités de santé ont déploré la mort d’un jeune homme cette année, et ont indiqué que dans «la plupart des cas, le décès est lié à un diagnostic tardif». C’est dans ce sens qu’elles souhaitent miser sur le renforcement des campagnes de sensibilisation et de dépistage afin d’éviter le pire. Des campagnes de dépistage de masse ont eu lieu hier sur l’ensemble du territoire national