Le monde entier a célébré hier 1er décembre 2021, la journée mondiale de lutte contre le Vih. Aux Comores, la journée n’a pas été célébrée en raison, dit-on, de la pandémie de Covid-19. Cependant, les associations de lutte sont en pleine activités afin de lutter contre cette maladie planétaire. Selon le secrétaire général de l’Ong AfriYan Comoros, Anloui Saïd Mohamed, “le dépistage se fait en masse surtout chez les jeunes”.
Devant la direction de lutte contre le Sida à Moroni, des stands ont été dressés pour accueillir toute personne qui souhaite se faire dépister. Ces stands sont tenus par les différents membres des associations. Une foule de jeunes venus de différents établissements souhaitent faire le dépistage, parmi eux, Hassane, âgé de 15 ans, dit avoir eu des rencontres sans protection, “j’ai eu des rencontres et je ne me protège pas. On ne m’a jamais parlé du préservatif, aujourd’hui j’ai fait le dépistage et ça me rassure de savoir que je n’ai pas le Vih”.
De l’autre côté, devant le stand de AfriYan Comoros, on retrouve Eliamine, jeune majeur de 19 ans, élève du Lycée Said Mohamed Cheikh : “j’ignorais qu’il y avait une journée de lutte contre le Vih. Je passais devant la direction de lutte contre le Vih après mes cours, quand j’ai vu la foule, je suis venu me renseigner. J’ai fait le test, qui s’est révélé négatif et je suis heureux de l’apprendre étant un jeune qui fait souvent des rencontres”.
Un taux de prévalence de 3%
Le taux de prévalence aux Comores est de 3% au cours de ces cinq dernières années avec une population ayant un taux élevé de contamination. “C’est le cas de ceux et celles qui pratiquent le plus vieux métier du monde, les toxicomanes et les homosexuels”, dit Soulaimana Issouf, directeur de lutte contre le Sida. Sur l’ensemble du territoire, 8 Ong se sont engagés dans la lutte contre le Vih : deux à Mwali, trois à Ndzuani et trois à Ngazidja.
Dans la journée d’hier, devant le bureau de la direction nationale de lutte contre le Sida, plus de 121 personnes ont été dépistées dans la matinée, un chiffre qui montre la volonté des jeunes à se faire dépister et montre que la maladie devient moins taboue dans le pays. Le thème retenu pour l’édition de cette année par l’Organisation mondiale de la santé, à travers le message de la directrice régionale de l’Oms pour l’Afrique, docteur Matshidiso Moeti : “mettre fin aux inégalités. Mettre fin au Sida. Mettre fin aux pandémies”.
Selon l’Organisation mondiale de la santé, “l’année dernière, deux nouvelles infections par le Vih sur trois se sont produites dans la zone Afrique, et l’on a enregistré à peu près 2 500 nouvelles infections par le Vih chaque jour. Malheureusement, malgré le libre accès à un traitement efficace, le Sida a coûté la vie à 460 000 personnes, soit un chiffre effarant de 1300 décès par jour”, déclare la directrice régionale de l’Oms pour l’Afrique, docteur Matshidio Moeti.
Nourina Abdoul-Djabar
