À l’occasion de la Journée mondiale du diabète, célébrée chez nous le vendredi 28 novembre dernier, le ministère de la Santé et l’Organisation mondiale de la santé (Oms) ont lancé un appel à la vigilance face à l’augmentation inquiétante de cette maladie dans le pays.Le village de Samba Nkuni, au cœur de la région d’Itsandra à Ngazidja, a accueilli cette commémoration nationale en présence du ministre de la Santé, Ahamadi Sidi Nahouda, de son collègue de l’Économie, Moustoifa Hassani Mohamed, de représentants de l’Oms, ainsi que de nombreuses personnalités administratives, sanitaires et communautaires. La mobilisation locale, marquée par la participation de notables, de jeunes et de femmes, a démontré l’importance accordée à cette journée. Le thème international retenu a mis en avant la façon dont le diabète peut toucher chacun, quel que soit l’âge, et a rappelé la nécessité d’assurer une prévention et une prise en charge continues tout au long de la vie.

Dans son intervention, le ministre de la Santé a salué l’implication des professionnels et des organisations engagées contre le diabète, en rendant notamment hommage au travail de l’Ong Santé Diabète. Il a déclaré que son soutien technique et financier a permis d’améliorer l’accès aux soins, d’élever le niveau de compétence des professionnels, de moderniser les structures et de structurer un réseau de pairs éducateurs aujourd’hui reconnus comme acteurs essentiels de la sensibilisation et de l’accompagnement des patients. Le ministre a cependant lancé un avertissement sur l’évolution préoccupante de la maladie. Il a rappelé que les chiffres mondiaux sont «alarmants», avec près de 589 millions d’adultes touchés selon la Fédération internationale du diabète. Aux Comores, la situation n’est guère plus rassurante, puisque la prévalence nationale est désormais estimée à 10,8 %. De son côté, Dr Hissane Abdou Bacar, représentant l’Oms, a relayé le message du directeur régional pour l’Afrique.

Il y a affirmé que le continent subit une progression rapide du diabète, alimentée par la transformation des modes de vie, la hausse du surpoids et de l’obésité, ainsi que par un accès encore insuffisant aux soins de base et aux services de prévention. L’Oms insiste en effet sur la nécessité d’une réponse urgente face à cette tendance, et rappelle que le diabète affecte l’ensemble des générations et nécessite des actions adaptées à chaque étape de la vie.L’organisation appelle ainsi à renforcer les efforts de prévention, seule voie durable pour freiner une maladie qui, aujourd’hui plus que jamais, n’épargne personne.