La journée mondiale de lutte contre le diabète a été célébrée hier, mardi 16 novembre à Moroni, à la Faculté des sciences et techniques, en présence du ministre de la Santé, du représentant de l’Oms aux Comores, et d’autres responsables des milieux sanitaires. Ceci après trois journées de campagne de sensibilisation et de dépistage gratuit, organisées par le ministère de la Santé en partenariat avec les Ong et des associations partenaires.

Cette année, le thème retenu est «l’accès aux soins pour traiter le diabète». C’est ainsi que, le représentant de l’Oms aux Comores, Abdoulaye Diarra, a, dans son intervention, tenu à souligner l’attention qu’accordent les décideurs sur l’importance de soins appropriés et la disponibilité de ressources humaines bien formés «pour assurer les activités d’information, d’éducation et de communication d’une part, et la prise en charge thérapeutique des patients diabétiques d’autre part». Pour lui, le diabète est devenu aujourd’hui un problème majeur de santé publique.

Un service sanitaire universel

Le représentant de l’Oms a fait savoir que plus de 19 millions des gens vivent avec le diabète en Afrique et que ce nombre pourrait augmenter d’ici 2025. «La mortalité prématurée reste élevée, malgré la découverte de l’insuline en 1921. Ceci est dû aux diagnostics tardifs et aux manques d’accès à l’insuline. J’exhorte donc les gouvernements à s’investir pour que les produits essentiels tels que l’insuline, le glucomètre, les bandelettes soient mis à la disposition de toute les communautés», a-t-il plaidé.

S’agissant des facteurs de risques, Abdoulaye Diarra expliquera que les personnes qui souffrent de diabète sont beaucoup plus exposées à la Covid-19 et courent le risque de présenter les symptômes les plus graves. Il citera ainsi quelques facteurs favorisant la maladie, notamment les antécédents familiaux, l’âge, le surpoids, mais également la sédentarité, la mauvaise alimentation, la consommation d’alcool ou de tabacs. «S’il (le diabétique, ndlr) n’est pas contrôlé, ou si on ne change pas de mode de vie, par rapport aux facteurs déterminants le diabète, cela peut entrainer une crise cardiaque, un accident vasculaire cérébrale, une imputation des membres inferieures, une insuffisance rénales, y compris les troubles de la fonction érectile», a-t-il rappelé.

Vacciner pour éviter le pire !

Pour sa part, la ministre de la Santé, Loub Yacout Zaidou, a fait savoir que le thème retenu oblige tout le monde à faire preuve de plus d’attention et encourage tout un chacun à agir en faveur de la lutte contre le diabète, lequel est, selon elle, devenu aujourd’hui un problème majeur partout dans le monde. «Selon les dernières estimations de la fédération internationale du diabète (Fid), plus e 425 millions de personnes sont aujourd’hui affectées dans le monde, dont près de 80% vivent dans des pays à faible ou moyens revenus. La prévalence nationale est estimée à 5%, selon la dernière enquête stepwise réalisée en 2011», a-t-elle annoncé.

La campagne mondiale du diabète (Jmd) vise à sensibiliser la population sur l’importance des soins dans le soutien des personnes atteintes de tous les types de diabète. Consciente de cette situation, le ministère de la Santé, en collaboration avec ses partenaires, notamment l’Ong Santé diabète et autres partenaires, a pris certains mesures pour faciliter la prise en charge thérapeutique des patients vivant avec le diabète. «Je saisis cette opportunité pour réitérer l’engagement du gouvernement comorien à œuvrer de façon résolue et pérenne avec l’ensemble des parties prenantes pour faire face aux multiples défis du diabète», a rassuré Loub Yacout Zaidou.

Concernant le danger constaté avec la cohabitation de la Covid et le diabète, la ministre a encouragé la population à se faire vacciner, car selon elle, c’est l’espoir de vaincre la Covid. «Depuis quelque temps, un espoir de vaincre le coronavirus nait avec l’avènement de la vaccination qui réduit considérablement les formes graves t les hospitalisations. C’est ainsi que j’exhorte les patients diabétiques à se faire vacciner pour éviter les formes fatales», a-t-il conscientisé.

Moinourou Moindjié