Les Comores à l’instar des autres pays du monde ont célébré hier à la gendarmerie nationale la journée mondiale de lutte contre le Diabète sous le thème «accès aux soins du diabète». La ministre de la Santé, Loub Yacout Zaidou, le responsable chargé du Système de santé au bureau-pays l’Oms, Ahamada Msa Mliva, et des hauts cadres de l’And, le délégué chargé de la Défense, Youssouf Mohamed Ali, avaient pris part à cette célébration.
Dans son mot de bienvenue, le délégué à la Défense a fait un bref résumé de l’implication de l’armée nationale dans la promotion de la santé dans le pays. Dans sa lecture du mot de la directrice régionale de l’Oms pour l’Afrique, le chargé du système de santé au bureau de l’Oms pays Ahamada Msa Mliva a rapporté que «le diabète est la seule principale maladie non transmissible pour laquelle le risque de décès prématuré augmente plutôt que de diminuer», citant entre autres, «les antécédents familiaux et l’âge, tout comme des facteurs de risque modifiables tels que le surpoids et l’obésité, les modes de vie sédentaires, la mauvaise alimentation, le tabagisme et l’usage nocif de l’alcool», étant les facteurs de risque connus de la maladie.
La prévalence passe de 8.6% à 11,7% de 2011 à 2021
Notons que sur le plan national, l’enquête Step wise réalisée aux Comores en 2011 montre que 4,8% des 25-60 ans sont diabétiques (5,9% de la population selon l’Oms, en 2016). «Les hommes sont plus touchés que les femmes (5,4% et 4,3% respectivement). Les sujets plus âgés sont davantage concernés (8,6% chez les 55-64 ans). Il y a une incidence importante des facteurs de risque du diabète : 62% des adultes ne pratiquent aucune activité physique, 20% des plus de 20 ans sont en situation de surpoids, 85,7% des adultes consomment trop peu de fruits et légumes», d’après un document mis à la disposition de la presse par l’Ong-Santé diabète précisant que le taux de prévalence nationale est passé de 8.6% à11,7% de 2011 à 2021 pour les personnes vivant avec le diabète âgé de 20–79 ans.
La ministre de la Santé Loub Yacout Zaidou a justifié le choix dudit thème en expliquant que «des millions de diabétiques dans le monde n’ont ni accès aux médicaments et produits essentiels pour diabétiques, ni à des soins adéquats», soulignant que le même thème est au cœur de la campagne 2021-2023, visant à «attirer l’attention sur des problèmes d’accès aux éléments fondamentaux des soins du diabète comprenant l’accès à l’insuline, à l’auto-surveillance, aux médicaments administrés par voie orale, à une alimentation saine suivie d’une activité physique et l’accès à l’éducation et au soutien psychologique».
La ministre a également mis l’accent sur les actions que mène l’Ong santé-diabète dans la lutte contre cette maladie à savoir. «La formation du personnel de santé sur la gestion et la prise en charge de cette maladie, la dotation des structures sanitaires en médicaments antidiabétiques, et l’adhésion de son département au programme life for child (Lfac), qui consiste à prendre en charge gratuitement les enfants et les jeunes de moins de 25 ans vivant avec le diabète de type 1».