Sous le slogan «Le paludisme doit finir avec nous» et le thème «Réinvestir, réimaginer et raviver nos efforts communs pour mettre fin au paludisme», la journée mondiale de lutte contre cette maladie a été célébrée le vendredi 25 avril dernier. Cette cérémonie s’est déroulée à Mkazi, dans la région de Bambao ya djuu, en présence du ministre de la Santé, Ahamadi Sidi Nahouda, de la coordinatrice du programme national de lutte contre le paludisme (Pnlp), le docteur Hadjira Abdullatif, de l’ambassadeur de la République populaire de Chine aux Comores, Guo Zhijun, et du ministre de l’Environnement, Abubakar Ben Mahamoud. Le ministre de la Santé a exprimé son soutien envers l’engagement du gouvernement, notamment celui du président Azali Assoumani, appelant à plus de résilience et d’imagination pour atteindre l’objectif d’une élimination totale du paludisme d’ici fin 2025.
Le palu persiste malgré les efforts
Il a également mentionné la coopération indispensable des partenaires internationaux, notamment l’Oms et la Chine. Concernant la situation épidémiologique, Ahamadi Sidi Nahouda a rapporté que «le paludisme sévit encore à plus de 99% à Ngazidja», et que les îles de Ndzuani et Mwali, autrefois exemptes de cette maladie, commencent à enregistrer des cas, nécessitant une vigilance accrue.Il a insisté sur le besoin de renforcer la surveillance aux frontières et la lutte antivectorielle pour prévenir d’éventuelles épidémies. «Les districts sanitaires du centre, incluant Bambao, Moroni ville et Itsandra hamanvu, ainsi que le district de Mitsamihuli Mbude, demeurent les principaux foyers de cette maladie», a-t-il précisé.
Le secrétaire général du ministère de la Santé, le docteur Ben Imani, a révélé que certaines régions de Ngazidja enregistrent plus de 500 cas de paludisme par mois, tandis que d’autres, comme Washili, ne rapportent aucun cas pendant plus d’un mois. Le docteur Ahamada Msa Mliva, représentant l’Oms, a relevé l’importance du thème de l’année, qui vise à renouveler l’engagement et à réexaminer les stratégies pour éradiquer cette maladie. «Ce thème est un appel au rassemblement afin de renouveler l’engagement, de repenser les stratégies et de prendre des mesures décisives pour mettre fin à l’une des maladies les plus anciennes et les plus mortelles sur notre continent», a-t-il déclaré.
Il a aussi rappelé que «plus de 2,2 milliards de cas ont été évités au cours des deux dernières décennies», mais que «le paludisme reste une menace majeure pour la santé publique», coûtant la vie à près de 600 000 personnes chaque année. «Bien que les progrès soient au point mort avec l’apparition de nouveaux problèmes, nous devons innover», a ajouté le docteur Mliva, saluant l’implication de l’Oms dans le déploiement des vaccins antipaludiques.