À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le Sida, le 1er décembre, la Direction régionale de la promotion du genre et l’Ong Sida Espoir ont annoncé “85 séropositifs”, invitant tout le monde à lutter contre les inégalités et à s’y mettre à fond pour mettre fin au Sida dans le pays. “Mettre fin aux inégalités. Mettre fin au Sida. Mettre fin aux pandémies”, est le thème de cette année. Un plateau radio a été organisé pour toucher et sensibiliser tout le monde sur l’ensemble de l’île. Actuellement, les 85 personnes sont suivies par la direction de lutte contre le sida au niveau national, dont 12 à Ndzuani.
Pour la directrice régionale de la promotion du genre, ce plateau radio est une occasion pour informer un large public. “Tout le monde écoute la radio de nos jours. Ce plateau radio est suivi par des milliers de personnes dans l’île et dans quelques coins du territoire national. Tout le monde a entendu, écoute, et a probablement compris ce que nous avons dit. C’était le but, il fallait sensibiliser un maximum de personnes d’un seul coup”, dit-elle avant d’ajouter : “il y a eu la Covid-19 et tous les fonds ont été investis là-dessus oubliant le Sida”, dit-elle.Elle rappelle que “les femmes sont de nature un peu réticente et perplexe. Elles refusent de se faire dépister. Il faut un changement de comportements sur la façon de voir la maladie. Il peut arriver qu’une personne soit atteinte du Sida sans le vouloir”, dit-elle.
"Le Sida n’est pas une honte"
Notons que l’île a connu récemment une pénurie de condoms. Toutefois, le problème a été réglé, selon Abdouroihamane Mohamed, responsable du Sida Espoir à Ndzuani. “En ce moment, nous n’avons plus de problème de stock. Il y a eu une pénurie. Il était lié à un souci logistique”, dit-il. Pour sa part, Daifallah Idaroussi, de la direction de lutte contre le Sida fera savoir qu’être atteint du Sida n’est pas une honte.“Aujourd’hui, les modes de transmission font que c’est une maladie qui peut nous toucher à tout moment. La journée mondiale de lutte contre le Sida est célébrée le 1er décembre de chaque année. L’objectif était de sensibiliser sur l’importance d’apporter un soutien aux personnes vivant avec le Vih/Sida.
De 1987 à aujourd’hui, nous avons enregistré 200 cas sur l’ensemble du territoire national. On dénombre de nombreux décès. En ce moment, 85 personnes ont été prises en charge par la direction de lutte contre le sida (Dls) dont 12 patients ont adhéré au Programme insulaire de lutte contre les Ist, Vih-Sida à Ndzuani. La prise régulière de traitement empêche aussi la transmission. Elle est presque nulle. Le dépistage est le seul moyen pour se protéger. Le sujet ne doit plus être tabou”, prévient-il avant de préciser qu’avant 2006, nous n’avions pas de structures de prise en charge. Il y a eu un grand changement au niveau de la prise en charge suite aux nombreux appuis des partenaires. Cela a réduit fortement le taux de mortalité du Sida. Nous voulons éliminer le Sida d’ici 2030”, espère le médecin.
Par Ahmed Zaidou (Stagiaire)