L’Ong Maeecha a clôturé le samedi 8 novembre dernier, les journées de réflexion sur les cardiopathies pédiatriques congénitales aux Comores en présence du secrétaire général du ministère de la Santé, du directeur de l’Ong la Chaîne de l’Espoir et la commissaire générale au Plan. Le secrétaire général du ministère de la Santé, Soudjay Mohamed, a salué l’engagement de la société civile dans le cadre de la promotion de la santé et a salué la coordination entre la Chaine de l’Espoir et le ministère de la Santé, laquelle a permis que des médecins comoriens partent pour leur spécialité à la Réunion.
Tenant compte des présentations faites sur l’état des cardiopathies pédiatriques congénitales dans le pays, le secrétaire général du ministère de la Santé a fait savoir que ces pathologies médicales représentent un défi médical majeur nécessitant un engagement fort. Et de préciser que l’évènement s’inscrit dans le cadre des activités marquant la célébration des 20 ans d’existence de l’Ong Maeecha qui œuvre majoritairement au profit de la santé des enfants.
D’échanges et de réflexion
Pour sa part, la commissaire générale au Plan, Najda Said Abdallah, a dit être stupéfaite des chiffres qu’elle venait de découvrir sur les enfants diagnostiqués de cardiopathies congénitales et pris en charge par les spécialistes. Face à cette situation, elle a dit s’engager, en son nom propre, pour cette noble cause. La commissaire générale au Plan s’est aussi engagée à saisir le ministère de la Santé afin de discuter sur le sujet, car ,à l’en croire, il y a urgence à traduire en action les paroles, de toutes stratégies ciblant les enfants comoriens.
A son tour, le directeur de la chaîne de l’Espoir, Mikael Pozzoni, s’est dit content de l’organisation de ces journées de réflexion qui ont été en réalité, selon lui, un moment fort d’échanges et de réflexion, mais aussi un moment symbolique pour la célébration des 20 ans d’existence de l’Ong Maeecha. Par rapport à la prise en charge des cardiopathies aux Comores, le directeur de la Chaîne de l’Espoir a expliqué qu’elle repose sur un partenariat fondé sur la conscience et le respect mutuel entre l’association la Chaîne de l’Espoir, l’Ong Maeecha, les professionnels de santé et le ministère de la Santé. C’est ainsi qu’ il a tenu à saluer l’Agence française de développement pour son soutien à ce programme qui renforce cette coopération de manière «complète» et «efficace».
«Grâce à ce partenariat, des enfants comoriens atteints de cardiopathie, peuvent être dépistés, suivis et orientés vers les soins appropriés. Certains sont évacués vers la Réunion, vers la France métropolitaine, pour y être opérés», a-t-il expliqué. Pour lui, « c’est le travail d’ensemble qui rend le travail sérieux». Mikael Pozzoni a réitéré l’engagement de la Chaîne de l’Espoir à accompagner les autorités dans cette dynamique, étant donné que leur approche repose sur la recherche de solutions adaptées en unissant les efforts partagés entre professionnels de santé et partenaires financiers et institutionnels.
«Chacun apporte sa part et c’est cette complémentarité qui fait la force de notre combat», a-t-il déclaré. Notons que pour la réussite de ses différentes activités, notamment celles sur les cardiopathies pédiatriques congénitales, l’Ong Maeecha travaille en étroite collaboration avec la Chaîne de l’Espoir, le Chn El-Maarouf, les Chr de Hombo et de Fumbuni ainsi que le ministère de la Santé. Ces deux journées d’éducation sur les cardiopathies congénitales ont été marquées par la présence et les contributions du premier cardiologue comorien, docteur Sounhadj Attoumane.
A.S. Natidja et Touma Said
